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Récit de vie d'un artisan du village de Leynes.
L'informateur raconte sa naissance à la maison, en 1926.Comment il fut sauvé par l'eau bénite de la grand-mère. Son épouse Maria complète son récit d'expressions patoises, de détails domestiques. A deux voix, ils font revivre le passé commerçant de la rue principale de Leynes, le village le plus commerçant du canton. Leur expérience de cafetier entre 1952 et 1964 à quelque cent mètres de la forge familiale où l'informateur a travaillé auprès de son père, forgeron-maréchal-ferrant. Le ferrage des chevaux, des boeufs, et, pendant la guerre le vétérinaire réfugié qui y prodiguait gracieusement ses conseils. Il énumère les commerces, tout à double, plus la poste, la perception, les foires...
A la mort de son père, en 1964, il doit choisir entre deux maisons, deux locations sans commodités l'une et l'autre : eau à puiser à la pompe, cabinet au fond de la cour pour plusieurs ménages...Les maisons à transformer se vendent : l'hôtel du Commerce à la commune, et l'occasion leur est donnée de racheter la maison de la forge dont le loyer était encore évalué en sacs de blé. Le frigo avait fait l'objet de leur premier achat à crédit, la maison, sa modernisation seront la raison de leur premier emprunt.Chez les pompiers, René succède également à son père. Il doit suivre la formation maintenant obligatoire pour devenir un officier de ce corps.Les pompiers c'est toute une histoire, une tradition : des incendies, de la musique, des banquets, des chansons, des tirs, des jeux...Il parle des réjouissances : bals de mariage, des sociétés, théâtre à la cure ou dans la salle de bal du village, cinéma et cirque plus rarement. Autant d'occasions de se retrouver pour se distraire, boire, danser, chanter. En face de la forge, le mari de l'épicière assurait avec son camion des transports à la demande : accidentés, femmes sur le point d'accoucher, marchandises pour les commerces, et...transport de groupe pour quelques spectacles à Mâcon ! Il s'en buvait des canons ! Il s'en chantait des chansons ! Il y eut même une création : " l'orchestre bohémien" mettant en scène des Leynois. " y'avait pas de télé ! " On veillait. Pour s'occuper : on triait les osiers, on tricotait, on cousait, on allait tondre les vaches, les chevaux.
informateur
:Goyard, René
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informateur
:Goyard, Maria
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enquêteur
:Vermylen, Paule
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enquêteur
:Dodet, Philippe
Leynes
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