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n° inventaire CMTRA 1AV235
Titre Rencontre avec Martial Pardo: témoignage à propos de l'histoire de l'ENM
Commentaire Martial Pardo a été directeur de l’École Nationale de Musique de Villeurbanne entre 1999 et 2019. Il revient sur les éléments marquants de vingt ans d’histoire d’une école singulière : la réhabilitation des locaux, la recherche de valeurs communes de manière à faire coexister en intelligence toutes les esthétiques présentes, l’enjeu de pouvoir s’adresser à tous et à toutes, les besoins, les débuts de « l’école par l’orchestre »…
Responsabilité - Intervenant enquêteur :Daubercies, Maëllis  ; informateur :Pardo, Martial
Date enregistrement-création 24 févr. 2021
Lieu enregistrement-création Villeurbanne
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Documents liés Fichier sonore
Descripteurs association culturelle- musique- école de musique- enseignement artistique
Langue français
Genre du document témoignage thématique
Lieux cités Villeurbanne; Caen; Théâtre National Populaire (TNP); théâtre de l'Iris
Noms cités Duhamel, Antoine; Bret, Jean-Paul; Terracher, Raymond; Roy, Camille; Van Styvendael, Cédric ; École Nationale de Musique, Danse et Art Dramatique de Villeurbanne
Sommaire 1AV235_1 [00:00:00] Marial Pardo a été directeur de l’ENM de septembre 1999 à 2019, il est tout récemment retraité. Il travaillait auparavant au conservatoire de Caen en Normandie. Il recherchait un nouveau cadre, plus ouvert que le modèle associatif. [00:03:00] Villeurbanne était à la cherche d’un directeur pour son école de musique, un poste complexe. Martial a été attiré par la singularité de la ville, un territoire multiculturel, et un projet d’école attrayant. On ne parle pas de conservatoire mais bien d’école nationale de musique, un espace où apprendre à faire nation. [00:05:10] L’ENM est construite sur un schéma original qui la distingue des 150 grands conservatoires de France : la prise de risque d’inscrire dans son génotype une diversité d’esthétiques et, d’après le projet d’Antoine Duhamel son créateur, d’intégrer l’invention, la théorie par la pratique. C’était une sorte d’anti-conservatoire. Contrairement aux autres, celui-ci était ouvert aux adultes. Mettre toutes les esthétiques en présence dès le début a empêché la prégnance d’une seule. La moitié des musiques présentes à l’école est non classique. [00:08:29] Martial décrit l’école à son arrivée en 1999. Depuis la rue, il décrit un bâtiment invisible. Il cherchera donc par la suite à le rendre plus visible et lisible pour les habitants. Les locaux sont en l’état, ils manquent d’hospitalité. Martial regrette également sa position géographique, aux antipodes des quartiers alors que le projet d’établissement précise bien son intention de pouvoir y tenir une place importante. Martial évoque le très bel accueil qui lui a été fait lors de son arrivée par l’équipe. [00:13:05] Avant d’arriver à l’école, Martial a passé l’été à étudier l’école pour se saisir du projet dans sa globalité. Il remarque l’état quelque peu vétuste du bâtiment. Il met en cause la vitesse incroyable à laquelle l’école a grandi. [00:15:23] Il note que les parcours en musiques traditionnelles sont en cursus libre, elles ne font pas partie de parcours spécifique, n’offrent pas de diplôme. Les conséquences sont à la fois positives et négatives : une grande liberté mais qui implique beaucoup de turn-over. De plus il note l’absence d’enfants dans les parcours autres que classiques (chanson, jazz, musique actu, musique baroque…), au profit des adultes. Dissymétrie donc. Il note enfin une présence surprenante de non-villeurbannais dans l’école. En conclusion une école à deux vitesses. Une accueillant du jeune public, principalement villeurbannais, et diplômante ; l’autre en jachère, non structurée, accueillant principalement des adultes non villeurbannais. [00:20:56] La question de la diversité des publics. Comment attirer les publics issus des quartiers aux indicateurs sociaux les plus défavorables ? En tant que service public, c’est un devoir en tant que structure de pouvoir s’adresse à tous.tes. La diversité des esthétiques ne suffit pas à attirer tous les publics. 1AV235_2 [00 :00 :00] Arrivée de Martial à l’ENM avec des convictions très fortes. Il lance un projet d’établissement centré sur les valeurs communes de l’école qui croise et intègre toutes les esthétiques. Il cherche également à "revilleurbanniser" les publics. Enfin il mène avec toute l’équipe pédagogique un travail de fond pour que toutes les esthétiques soient accessibles à tout âge. [00 :08 :32] Entrée de la danse et du théâtre dans l’école. Martial rencontre Philippe Clément, directeur du théâtre de l’Iris, lors d’un des « repas républicain » organisé par Raymond Terracher avec les acteurs culturels de la ville. Les centres sociaux font remonter le besoin de proposer aux villeurbannais de la danse. Création quelques années plus tard des parcours de danse (hip-hop, africaine, orientale, baroque et contemporaine). 200 personnes dansent aujourd’hui à l’ENM et l’équivalent dans les quartiers. [00 :12 :45] Les cinq valeurs communes : toutes les esthétiques ont dû se rassembler au sein d’un même schéma de formation. Réflexion autour d’un parcours de formation qui puisse correspondre à tous. Faire école grâce à une philosophie commune qui croise les problématiques de tous : « Culture et langage » (qui peut mêler oralité, écriture…), « Technique instrumentale », « Les pratiques collectives », « Invention » (valorisation de la composition et de l’improvisation, pour remettre la création au centre), et enfin « Cité monde ». Une fois que les quatre premières valeurs ont été intégrées il faut prendre conscience de la globalité, prendre en compte la ville dans sa totalité. Instauration des diplômes au sein des parcours. 1AV235_3 [00 :00 :00] Pause [attention pic sonore] [00 :01 :16] Trois moments marquants : l’arrivée (le constat et les grands enjeux). Lien essentiel avec les élus : Jean-Paul Bret fait part à Martial de sa réflexion « nous avons réussi l’offre, mais il reste beaucoup à faire pour la demande ». Le second moment essentiel est marqué par les nouveaux locaux : toutes les esthétiques sont rassemblées au sein des même locaux. Et enfin le développement des nouveaux dispositifs pédagogiques. [00 :04 :33] Historique et enjeux de « L’école par l’orchestre ». Création d’orchestres dans les écoles primaires de la ville, ce dispositif influence alors la façon même d’enseigner à l’ENM. Les équipes pédagogiques se rassemblent pour imaginer de nouvelles manières de transmettre, en passant principalement par le collectif. [00 :12 :32] Martial raconte le Charivari. Une carte blanche est donnée par la ville à l’ENM en 2018. Toutes l’équipe se mobilise et se montre très enthousiaste. Martial constate la chance d’avoir pu faire à cette occasion la conjonction entre l’histoire de la ville, l’histoire d’une école et sa propre histoire. [00 :18 :25] La question de l’égalité homme/femme au sein de l’école. Enjeux qui dépassent le cadre de la pratique musicale à Villeurbanne. Toutes les entrées sont réexaminées, de la communication à la manière de transmettre. [00 :24 :51] Conclusion : une école qui permet de faire société, ambition de pouvoir avoir l’espace de créer des choses. L’ENM, un « chaudron d’humanité ».
Fonds Fonds "Quelle mémoire !"
Nature du document enquête
Département Rhône (69)
Niveau de consultation Consultation libre et copie sur autorisation
Durée 01:18:35
Qualité bon
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