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Document : livre
n° inventaire Mpo 4639
Titre Mille Plateaux
Titre de série Capitalisme et schizophrénie
Responsabilité - Intervenant auteur :Deleuze, Gilles
Guattari, Félix
Commentaire Mille Plateaux (Paris, Éditions de Minuit, 1980) est le second des deux volumes ayant pour sous-titre Capitalisme et schizophrénie issu de la collaboration entre le philosophe Gilles Deleuze et le philosophe et psychanalyste Félix Guattari. Cet ouvrage continue à explorer par des voies inédites — en s'attaquant notamment à une série d'erreurs afférentes selon les auteurs à l'arborescence, à l'État, à l'immanence, au langage, au nomade… — la question déjà avancée dans L'Anti-Œdipe (premier volume) d'une ontologie révolutionnaire des devenirs (« presque imperceptibles ») qui ne cessent de défaire l'histoire des identités (« primauté des lignes de fuite ») et de produire des « coups » imprévisibles au sociologue et au militant. Il s'agit sans doute de l'œuvre politique la plus importante de Deleuze et Guattari : leur conception originale du pluralisme et du rhizome (l'individu n'y est pas conçu comme fondement de l'organisation sociale : les subjectivités sociales sont toujours au-dessus ou en dessous du niveau de l'individu, composant et décomposant des collectivités de toutes sortes), amène à l'injonction de « défaire le visage » pour « devenir comme tout le monde » ; il faut échapper à l'identité, la visagéité, pour « se réduire à une ou plusieurs lignes abstraites qui vont se continuer et se conjuguer avec d'autres, pour produire immédiatement, directement, un monde[…]1 ». Citations « On est devenu soi-même imperceptible et clandestin dans un voyage immobile. Plus rien ne peut se passer, ni s'être passé. Plus personne ne peut rien pour moi ni contre moi. Mes territoires sont hors de prise, et pas parce qu'ils sont imaginaires, au contraire : parce que je suis en train de les tracer. Finies les grandes ou les petites guerres. Finis les voyages, toujours à la traîne de quelque chose. Je n'ai plus aucun secret, à force d'avoir perdu le visage, forme et matière. Je ne suis plus qu'une ligne. Je suis devenu capable d'aimer, non pas d'un amour universel abstrait, mais celui que je vais choisir, et qui va me choisir, en aveugle, mon double, qui n'a pas plus de moi que moi. On s'est sauvé par amour et pour l'amour, en abandonnant l'amour et le moi. On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde. »
Genre du document autre
Langue français
Aire culturelle France
Fonds Fonds Maison du patrimoine oral de Bourgogne
Editeur Les éditions de minuit
Lieu d'édition Paris
Date de parution 01/01/80
Qualité très bon
Nombre de pages 647
ISBN/ISSN 978-2-7073-0307-3
Lieu(x) de consultation Maison du Patrimoine Oral de Bourgogne, Anost (71)
Cote 300 DEL


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