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Le programme

Paroles Vigneronnes 

est conduit par l’association des Climats du vignoble de Bourgogne.


La réalisation
 de ce projet a été rendue possible grâce au mécénat d’AG2R LA MONDIALE

Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne-Franche Comté et du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté

Document : archives sonores
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n° inventaire Mpo 4411
Titre Entretien avec un vigneron de 85 ans du sud de la Côte d'Or
Commentaire M. Alexandre est un vigneron de 85 ans. Son domaine se situe à l'extrémité sud de la zone centrale de classement des climats de Bourgogne. Il a vu le vignoble émerger completement. Les techniques de culture évoluer. Il raconte avec beaucoup de philosophie cette évolution.
Responsabilité - Intervenant enquêteur
Darroux, Laurie  ; informateur
Alexandre, Henri
Date enregistrement-création 18 déc. 1018
Lieu enregistrement-création Côte-d'Or
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Documents liés Entretien
Genre du document parole
Lieux cités Côte de Beaune
Sommaire 00:00 à 01:00 évoque les conditions de vie de ses ancêtres (avant 1900) 01:00 à 01:45 quelqu’un pose la question « c’était payant l’éducation ? » l’enquêté répond, évoque les enfants qui fauchaient des piquets en bois pour emmener une « bûche » à l’école. 01:45 à 03:00 Remigny pays de carrières, division du travail et de la propriété, émergence des petits propriétaire et arrivée de l’activité viticole dans la région 03:00 à 03:48 question de l’enquêtrice et réponse sur l’organisation de la « double journée » des ouvriers qui allaient « gratter leur vigne » après leur journée de travail. Les ouvriers vendaient leur vin ainsi réalisé et faisaient du "vin de sucre » peu d’argent 03:48 à 05:35 recette du « vin de sucre » et de la « boite » boisson à base de vin diluée dans de l’eau, du sucre colorée grâce à quelques grappes du cépage Oberlin. L’enquêteur évoque l’interdiction du cépage Oberlin, l’enquêté raconte que tous les ouvriers en avaient un pied qu’ils utilisaient pour colorer leur vin jusque dans les années 1930 05:35 à 06:40 l’enquêté nous apprend comment qu’on fait la vigne : « une vigne, c’est un peu à l’image d’un homme » elle nait d’une graine. L’arrivée du phylloxéra, puceron qui dévoraient l’unique racine du jeune pied de vigne, a fait qu’en 1870, en trois ans il n’y avait pratiquement plus de vigne en France 06:40 à 08:40 revue des différentes méthodes pour combattre les ravages du phylloxéra (injections de sulfure de carbone avec des « pales » au niveau des racines). L’enquêté raconte qu’il a retrouvé des « provins » : une façon de remplacer les pieds qui manquaient (sorte de marcottage) 08:40 à 09:42 début de la mécanisation avec le cheval qui a induit l’organisation linéaire des vignes 09:42 à 11:11 L’enquêté revient sur « la naissance de la vigne » : après le phylloxéra un ingénieur (monsieur Vialla) s’aperçoit que les pieds américains, contrairement aux pieds français, avaient plusieurs racines, ce qui les rendaient résistants aux ravageurs « mais faisaient des vins détestables ». Début de la pratique de la greffe. 11:11 à 12:32 Problème de la chlorose due aux différences de terrains (plus calcaires en France). Découverte des cépages américains adaptés au terroir (énumérés dans le détail par l’enquêté). 12:32 à 14:00 l’accession à la terre : bouts de terrains peu cher que les plus modestes défrichaient dans la montagne. Explication des lignes de murger (ou meurger). Création du vignoble à Remigny : « pour les pauvres, le vin c’était pratiquement une nourriture ». 14:00 à 15:24 plantation de têtes d’ail entre chaque pied de vigne qui a donné lieu à la foire aux ail de Remigny (le 4 juillet), pour rentabiliser l’espace défriché entre les vignes. Un pied de haricot a remplacé l’ail pendant la guerre, parfois des patates… 15:24 à 18:14 explication de la méthode pour défricher les terrains. Explication de l’origine des termes « ouvrée et « journal ». 18:14 à 20:07 greffage du bois américain et du bois français « qui s’unissaient comme dans la vie » et donnaient naissance à une vigne « comme à un enfant », et vivaient environ 80 ans « comme une homme ». 20:07 à 21:15 la famille de l’enquêté s’installe à Remigny en 1680. Son grand-père était moitié vigneron moitié carrier. Les belles pierres étant vendues, les gens du coin fabriquaient leurs maisons avec « les vilaines pierres » 21:15 à 23:15 canal du Morvan (devenu canal du Centre dans les années 1700) qui permettait de communiquer et de faire circuler les marchandises dans un maillage qui s’étendrait de l’Atlantique à la Méditéranée. On livrait ainsi le vin à Paris 23:15 à 25:15 mariages organisés pour l’union des familles et des terres. Disparition des grandes propriétés. 25:15 à 27:30 rapports ouvriers/patrons 27:30 à 32:20 polycultures de subsistance, rapports hommes et bêtes, comment on parlait aux chevaux. Explication de la chaîne de production de la polyculture 32:20 à 35:25 début des appellations dans les années 1930 (1935) qui a encouragé les agriculteurs qui ont alors planté majoritairement de la vigne. Transformation de l’activité, bouleversements dûs à la guerre. 35:25 à 37:57 entraide nécessaire dans les travaux, naissance des confréries et des sociétés de secours mutuel. 37:57 à 41:15 maladies et remèdes de la vigne, fabrication de la bouillie bordelaise. Apparition des intrants chimiques à l’après guerre 41:15 à 43:34 Les guinguets, vins de Paris qui ont donné le nom aux guinguettes. Installation des bistrots (guinguettes) en périphérie de Paris pour échapper à l’impôt. 43:34 à 44:30 évocation des diverses activités que l’enquêté à connu et qui ont disparu depuis (mineurs, tisserands, cheminots) 44:30 à 48:54 « guerre civile » de 1905 causée par la surproduction de vin. Apparition des appellations d’origine après la guerre, le vin autrefois consommé localement est alors destiné à une clientèle exogène voire à l’export. 00:00 à 02:10 comparaison vignerons/grains de sable. Le terroir comme une dune. Evoque le vin, comme une cuisine : ingrédients identiques mais résultats différents. 48:54 à 50:06 « La terre il faut l’aimer, si vous aimez pas la terre vous faites rien de bien ». Prendre soin de la terre et de la vigne, un apprentissage empirique, transmission des savoirs de père en fils. 50:06 à 52:06 L’enquêté évoque son goût de l’interaction il parle le du feu (qui brûle les serments en hiver dans un bidon) comme d’une présence 52:06 à 54:18 « c’était le froid qui cultivait la terre ». Cycle des travaux de la vigne au fil des saisons. 54:18 à 58:22 incidence du réchauffement climatique dans la fermentation des vins et la culture des cépages. Risque d’inversion des climats (et des fortunes) dans une cinquantaine d’années. 58:22 à 01:01:22 qualité des terres. Évolution de la viticulture locale après le phylloxéra, les guerres etc… Incidence des moines dans l’introduction des vignes dans le coin. 01:01:22 à 01:04:40 Le vin qui devenait vinaigre après 6 mois et ferait le commerce du vinaigrier. Petite cuisine (à l’oxyde de plomb) pour dissimuler la « piqûre », problèmes causé par la mauvaise maintenance des cuves et pressoirs en bois. 01:04:40 à 01:11:53 explication par l’enquêté de la tenue délétère des domaines, implications financières de la vigne « ceux qui s’en tirent le mieux c’est les avocats ». Exemple donné avec le clos de Tart. Revente des terres, réorganisation des propriétés et du travail 01:11:53 à 01:24:28 transformations « au bénéfice de la guerre » qui a engendré des progrès techniques dans l’agriculture. Exemple donné sur l’évolution des outils pour sulfater entre les années 50 et aujourd’hui et l’évolution sur les techniques qui ont permis de faire monter le vin en qualité. 01:24:28 à 01:27:42 Précisions sur les différences entres cuves inox et bois, et les évolutions en terme d’hygiène pour éviter l’oxydation. Explications sur les causes et effets de la fermentation. 01:27:42 à 01:31:11 Explications au sujet des fûts en bois. Utilisation du bois et de l’osier pour la fabrication de la quasi totalité des outils (paniers, brouettes, piquets, berceaux pour les enfants…). 01:31:11 à 01:33:43 évolution des différents types de pressoirs. 01:33:43 à 01:37:00 petite chimie des cuves « c’est un métier quoi tu vois bin… ». Apprentissage empirique des meilleurs méthodes de fermentation. Augmentation da la technicité est de l’automatisation source de perte des savoirs. « L’automatisme il a un dangers c’est qu’il oublie l’humain… »
Fonds Fonds Association des Climats du vignoble de Bourgogne
Corpus Paroles vigneronnes
Nature du document enquête
Département Côte d'Or
Qualité très bon
Lieu(x) de consultation Maison du Patrimoine Oral de Bourgogne, Anost (71)
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