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archives sonores
Café citoyen. Raconter sa vie et après ?
Ce que nos histoires font à nos vies, et à la vie publique. En présence de personnes collectées au cours de projets sur l'autunois, et de professeurs et lycéeens ayant participé au projet "oeuvrer".
animateur :Darroux, Caroline  ; photographe :Renaud, Floranne  ; prise de son :O'Sullivan, Mikaël
Autun


La vieille femme salie, récit d'une résistance à la modernité. Morvan 20e-21e siècles

Darroux, Caroline

Qu’elle soit concrète ou symbolique, la souillure, dont témoignent certaines vieilles femmes, est le résultat d’une assignation familiale, sociale et historique. Une force de vie particulière leur a fait assumer la place de l’Autre, provoquant un phénomène d’attraction collective. Voir cette vieille femme, la sentir, la toucher, la rencontrer dans son lieu et l’écouter s’inscrit dans l’ordre des expériences initiatiques que la société de Progrès ne ritualise plus, mais que le quotidien préserve en réponse à une nécessité intime, mythique et collective. Par miroitements, ces femmes ont incarné les multiples facettes du personnage de la vieille dans la littérature orale où s’imposent l’éthique et la quête de dignité. Raconter « les affaires du pays », dans le Morvan du XXe et du XXIe siècles, en parlant patois et en évoquant avec précaution la Vieille Femme construit un îlot de résistance au récit dominant, un espace collectif de libération et en même temps un dérivatif permettant d’accepter l’Histoire. Whether real or symbolic, the stained image displayed by some unclean old women is the result of a historic, social and family-set assignment. The singular strength of character shown by these women has placed them in the position of being perceived as 'the Other', bringing about a phenomenon of group ttraction. Seeing the old woman, sensing her smell, touching her, meeting her at her home and listening to her: these are experiences like rites of passage, that modern society does not provide anymore. But these experiences are still present in our everyday life as a response to an intimate, mythical and ocietal need. Like a mirror, these women have embodied the multiple aspects of the ‘old woman’, as a character found in oral literature where ethics and the search for dignity are essential. Talking about "local matters", in Morvan of 20th -21st, speaking in regional language (patois) and in gentle terms about these old women so different from ourselves, creates a platform of resistance against dominant references and constitutes a collective way to feel free and a helpful diversion to be able to accept History.
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Un instituteur venu de Turquie à Autun (première partie)
« Je veux dire aux gens qu’on peut s’en sortir même si c’est dur ». Je propose au témoin de me raconter les grandes étapes de sa vie, la chronologie de son voyage. Le témoin est né à Amasya (région près de la Mer Noire), Merzifon (canton), Karchiyaka (village) officiellement en 1947. Il a quitté la Turquie en 1987 avec ses trois enfants. Il était instituteur. Il aimait le français, il est parti pour enseigner la culture turque aux Turques de France. Le témoin prend soin de commencer son récit de vie à sa naissance et de raconter certains évènements, anecdotes marquantes : l’attribution arbitraire de son année de naissance par un employé de mairie, son affection pour les bêtes de son troupeau (passage très émouvant), les travaux des champs de son enfance. Il précise chaque date pour retracer la chronologie de sa vie. Parfois il fait des détours par le 16e siècle quand une anecdote lui en appelle une autre de l’Histoire (Soleymane le Magnifique et François 1er ). Il nous montre des jeux d’enfants. Il raconte son parcours scolaire pour devenir instituteur, puis ses premières expériences au fin fond de la Turquie : il mettait un point d’honneur à planter un arbre dans la cour de chaque école où il était nommé. Il jouait de la mandoline à ses élèves et les faisait chanter. Dans un village, il a organisé le travail des habitants pour construire la première route qui les relierait au réseau routier. Sa femme et ses filles arrivent, avec sa petite fille. Ils évoquent ensemble les années de mariage, les accouchements, les déménagements avec les bœufs. Il précise chaque détail qui lui semble caractéristique de la culture turque. Nous interrompons l’entretien au bout de 2h. Nous reprendrons pour aborder son départ pour la France.
informateur :Arikan, Müntaz Mithat
Arikan, Mété
 ; traducteur :Arikan, Mété  ; enquêteur :Hilmal, Sayil  ; enquêteur :Darroux, Caroline
Autun

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Dialogues de vies : entre le Portugal et la France (première partie)
Les deux témoins sont deux femmes d’origine portugaise. L’une parle français et est interprète des paroles de son amie. Les récits de vie de l’une et de l’autre se succèdent et se répondent. La plus âgée parle de ses grands-parents paternels émigrés au Brésil puis revenus. Elle aborde la vie à la ferme, son travail dès le plus jeune âge. Sa pauvreté, les relations avec ses parents. Son père devait garder le troupeau contre les loups, elle se rappelle d'une attaque un jour de Noël. Sa mère restait à la ferme et s'occupait des cultures et des autres animaux avec les enfants. Elle raconte ses souffrances physiques qui l’ont empêchées de grandir. Elle décrit le travail dans les cultures de résineux, elle recueillait la résine. Son amie et elle racontent le rituel et la légende de "Notre Dame de Lappe" qui a lieu le 15 août. Nous abordons les danses et chants traditionnels du Portugal. Il fallait ruser devant les parents pour aller au bal. L'amie chante deux chansons traditionnelles portugaises qu'elle chantait sur le chemin ou pour répondre à son père avec humour. Elles expliquent le portage sur la tête des charges lourdes et les façons de faire au Portugal. Tout cela avec une énergie marquante. La femme la plus âgée a développé des stratégies pour se débrouiller en France sans parler français et sans savoir lire ni écrire.
informateur :Borgès, Idalia  ; enquêteur :Francioli, Anne  ; informateur :Lopez, Belmira  ; enquêteur :Darroux, Caroline
Autun

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Si je meurs
interprète :Debard, Jean-Luc  ; interprète :Guillaumeau, Rémi  ; interprète :O'Sullivan, Mikaël
Autun


Recherche de répertoire auprès de musiciens traditionnels du Nivernais

personne ressource :Lancery, François
Elsener, Eric
Peroneille, Marc


La constitution de ce corpus musical a commencé en 1960. Le joueur de vielle : François Lancery, fonde le groupe folklorique " Chez nous en Nivernais " et par souci de faire un " bon folklore ", il va enregistrer une dizaine de musiciens du Nivernais, essentiellement des joueurs de vielle, nous laissant un témoignage de " style " des plus précieux. Dans les années 1980, avec le mouvement " revival ", Eric Elsener et Marc Peroneille, jeunes musiciens vont à leur tout partir à la rencontre des ménétriers du Nivernais.
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Mémoire en migrance 20 avril
Deuxième entretien enregistré
informateur :Ajlani, Mohamed  ; enquêteur :Darroux, Caroline
Yasmine

Autun