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Document : archives sonores
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n° inventaire CMTRA 1AV25
Titre Récit de vie d'une femme réfugiée à Montbrison en 1914
Commentaire L’enquête est menée par Anne-Catherine Marin et se concentre sur la personne de Mme Marie-Thérèse Ponsard épouse Devis et notamment sur ses 20 premières années. La vie de Marie-Thérèse été marquée très tôt par deux éléments : la guerre 14-18, qui l’obligera, avec sa famille, de quitter la région de Verdun pour s’expatrier dans la Loire ; et la nécessité de travailler, dès son plus jeune âge (5-6 ans) à Verdun comme à Montbrison ou Saint-Étienne. Dotée d’un très fort caractère et très appréciée des personnes pour qui elle a oeuvré, Marie-Thérèse propose un récit haut en couleur des épreuves qu’elle a pu traverser dans la vie, avec un ton jamais dénué d’humour et d’ironie. La chronologie donnée par Mme Ponsard épouse Devis est assez confuse ainsi que les dates et le déroulé des événements. L’enquête ne semble pas terminée à la fin de l’enregistrement.
Responsabilité - Intervenant enquêteur :Marin, Anne-Catherine
Femme inconnue
 ; informateur :Ponsard née Devis, Marie-Thérèse
Date enregistrement-création 18 oct. 1993
Lieu enregistrement-création Saint-Etienne
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Documents liés Fichier sonore
Descripteurs guerre de 1914-1918- domestique- Saint-Etienne- réfugié-e
Lieu latitude 45.4217466
Lieu longitude 4.4094091
Langue français
Genre du document récit de vie
Lieux cités Montbrison; Verdun; Saint-Etienne; Warcq
Dates et périodes citées guerre de 1914-1918
Sommaire PISTE 1 (1AV25_A) [00:00:00] La mère de Marie-Thérèse Ponsard est originaire de Verdun. Installation à Warck où elle travaille dans une tuilerie. Évocation d'un bois proche de ce village. « C’est par là qu’on est parti pour nous cacher » au sujet de la fuite en 1914. [00:01:36] Le premier travail de Marie-Thérèse à 4-5 ans à la tuilerie. [00:02:28] Présentation de sa famille et de ses 12 soeurs. [00:03:33] Souvenirs d'avant-guerre : couvre-feu ; ronde des allemands ; gâteaux ronds des soldats... [00:06:45] La fuite [00:09:02] Arrivée à Montbrison, en 1914 : Montbrison n’était pas un choix. « Et savez vous les premiers mots qu’on a entendus ? « Voilà les boches ». [00:10:02] Au sujet du père de Marie-Thérèse revenu rapidement du front : « Ils auraient mieux valu le garder, ma maman n’aurait pas été si malheureuse ». [00:11:21] Autres petits emplois occupés par Marie-Thérèse quand elle était « là-haut, dans mon pays » : garde d’enfants, garde des vaches. « On me donnait du pain, du jambon, du lard… ». [00:13:17] Au sujet de son père : un « vrai vrai vrai vrai guignol » et un ivrogne. « Ce n’était pas de la méchanceté, c’était de la jalousie ». [00:14:10] Le voyage en train de Verdun à Montbrison : elle dit qu’ils sont partis « tous nus, tous nus » ; l'arrivée et l'accueil par des familles « payées par la ville » qui accueillaient des personnes en pension. Marie-Thérèse est accueillie, seule dans une famille. Chez eux, « c’était pas propre » et on lui dit qu’elle ira à l’école. Sa mère, enceinte, n’est pas logée au même endroit. [00:16:26] Le premier jour et dernier jour (vraisemblablement) d’école de Marie-Thérèse : inconsolable d’avoir laissé sa mère se débrouiller seule, la maîtresse l’envoie faire sa vaisselle et le ménage. Décision de ne plus aller à l'école. Dans la même période, elle enterre deux petites sœurs. [00:20:09] Marie-Thérèse ne semble pas être restée longtemps dans sa famille : « Ah non, j’aurais été morte ». Elle déclare une rougeole. A son retour d’hôpital elle retourne vivre avec sa mère. [00:21:45] Avec sa mère, elle ramasse dès lors des fleurs pour un fleuriste de Montbrison : la coupe au couteau, la pesée quotidienne et les astuces développées pour faire croire qu’elle sait lire les chiffres pour éviter qu’on la vole. [00:24:40] La deuxième personne part (celle à la voix un peu plus grave), vraisemblablement une personne des Amis de Saint-Etienne : elle semble bien connaître Marie-Thérèse. [00:24:56] A l’accouchement de sa mère à Montbrison, Marie-Thérèse s’occupe du bébé pendant que sa maman travaille. « Tu ferais une bonne femme de ménage ». [00:28:17] Le samedi, c’était « marché » pour Marie-Thérèse : installation et désinstallation pour une épicerie : « il fallait mettre les affaires sur le trottoir ». « On me donnait des affaires, des rubans, des oranges (…) s’ils ne me donnaient rien, je n’y retournais pas ». [00:29:35] A la mort de la mère de Marie-Thérèse (non datée), elle continue de travailler mais doit ramener l’argent à son père. Récit de sa première paie et de sa fuite du domicile. PISTE 2 (1AV25_B) [00:00:00] Suite du récit de la fuite et de son embauche auprès d'une ferme proche de Savigneux. De cette période, elle raconte le quotidien dont elle garde un très bon souvenir : « J’étais gâtée ». [00:06:13] La première communion et le "renouvellement". Marie-Thérèse allait à la messe tous les samedi soir à 20h quand elle habitait à côté de Verdun et le dimanche à Montbrison. [00:09:25] On situe les informations suivantes juste après la première guerre mondiale : passage à la Charité de Montbrison et placement comme bonne dans une famille de médecin. [00:13:39] Récit de ses autres expériences professionnelles : placée chez un marchand de vin. [00:18:08] Marie-Thérèse vit quelques temps chez sa sœur. Récit de ses quinze jours à l'Usine à Soie de Montbrison : « Quand j’ai vu la vie qui s’y menait : les femmes avec les hommes, ils allaient tous au cabinet ensemble ! ». Elle donne sa paie à sa sœur. [00:23:00] Récit de son engagement auprès de la famille Essertel, connue pour la propriété des Etablissements Zanzibar (magasins / épiceries connues dans la région stéphanoise) [00:27:47] Les premiers temps de sa relation avec son futur mari : « on ne se voyait quasi pas » : service militaire et dimanche avec ses patrons. [00:28:10] Château des Essertel à Saint-Just sur Loire (désormais Saint-Just Saint-Rambert) : « Je faisais ce que je voulais le dimanche, si j’voulais partir, j’partais (…) et bien j’aimais mieux garder mes gosses. C’est moi les ai élevé ces gamins » ! [00:28:47] Le magasin Zanzibar de Saint-Etienne. [00:29:42] Les trois enfants Essertel : André, Yvon et Christiane. « Le grand, il m’appelait le gendarme » ; Très bonne entente avec la femme du patron. [00:31:58] Au sujet des Essertel : « Ils étaient tous bien gentils mais trop dépensiers »… Elle évoque les liens qu'elle a gardés avec les enfants. [00:36:31] L’entretien s’achève sur l’évocation de son mariage, les derniers mois avant de quitter les Essertel.
Fonds Fonds des Amis du Vieux Saint-Etienne
Nature du document enquête
Département Loire
Niveau de consultation Diffusion publique non commerciale
Durée 01:07:55
Qualité très bon
Cote 1AV25
Documents numériques liés


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