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n° inventaire CMTRA CMDA-AJ07_3
Titre Usage des plantes médicinales à Leyzieu (3)
Contenu dans Usage des plantes médicinales à Leyzieu
Commentaire Troisième partie de l'entretien avec Hélène Maillet, sur les plantes et les remèdes médicinaux, qui insiste cette fois plus particulièrement sur la famille d’Hélène et ce qui l’a attirée vers l’apprentissage des plantes médicinales.
Responsabilité - Intervenant enquêteur :Julliard, André  ; informateur :Maillet, Hélène
Date enregistrement-création 1 janv. 1979
Lieu enregistrement-création Pollieu
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Documents liés Fichier sonore
Descripteurs plante médicinale- soins- guérison
Lieu latitude 45.793822
Lieu longitude 5.748011
Langue français
Genre du document témoignage thématique
Lieux cités Moiret; Lyon; Belley; Bourg-en-Bresse
Sommaire CMDA-AJ07_3_1 [00 :00 :00] Le sirop de limaces La grand-mère d’Hélène a sauvé plein de gens grâce au sirop de limaces. Hélène n’a jamais su comment préparer ce sirop. Pourtant elle en achète des bouquins mais pas un ne donne cette recette. Une amie lui a dit qu’Irma en fait du sirop et elle a la recette. En Allemagne ils se font beaucoup soigner par les plantes. Il y avait un établissement spécialisé, régime très sévère pour les rhumatismes, on rajoute tous les matins dans la première tisane 5 gouttes d’huile de Haarlem (plante de genièvre). On met une couche d’environ 500g de limaces vivantes (les très jaunes, car elles sont immunisées contre les champignons), 500g de sucre et on laisse macérer. Après 2 jours de macération, on obtient une sorte de mélange épais. Il faut alors passer le tout dans une passoire, mettre un linge de toile dans la passoire et bien presser. Ça guérit les ulcères d’estomac, maladies des poumons, bronchites et tout ça. On rajoute de l’alcool. Il faut ensuite refiltrer la macération. Les limaces sont bonnes à ramasser de juin à septembre. Avant cette période elles sont trop maigres et après elles sont pleines d’œufs. C’était sa grand-mère qui faisait ce sirop. Hélène n’en a elle-même jamais bu car sa mère ne savait pas le faire. [00 :06 :50] Commentaires sur les plantes et les guérisseurs La grand-mère d’Hélène était reconnue dans la région. C’est elle qu’on allait voir pour les accouchements. C’était une femme de bonne volonté, elle accueillait tout le monde sans se faire payer. Elle n’était pas guérisseuse mais elle avait une grande connaissance de la nature et des plantes. La mère, elle, n’avait pas ce goût des plantes. Hélène n’a donc pas hérité de ce « don » par une transmission venant de sa mère, elle a simplement toujours aimé la nature dès son plus jeune âge. C’est à partir de la botanique qu’elle a fait connaissance du pouvoir médicinal des plantes. Elle est très fière d’avoir ces connaissances. Elle essaie toujours les remèdes sur elle-même pour être sûre de ne pas se tromper sur quelqu’un d’autre. Hélène ne se considère pas comme guérisseuse. Pour elle, il y a plusieurs manières de guérir : par les fluides, les procédés démoniaques, et les plantes. Il faut connaître les plantes qui guérissent mais aussi comment s’en servir. Par exemple, la feuille de douce-amère est un très puissant épuratif, mais si on mange 3 baies "on crève". [00 :13 :48] La Pauline Selon Hélène, il existe des guérisseurs qui ne traitent qu’avec des tisanes, ce sont des radiesthésistes. Il y avait notamment une femme qui s’appelait Pauline et qui ne soignait qu’avec des plantes. Elle a surpassé tous les docteurs. Elle avait une pharmacie à Lyon qui ne contenait que de l’herboristerie. Elle a guéri une petite fille qui allait mourir. Elle avait la connaissance des plantes et en plus le don de deviner le mal qu’ils avaient. [00 :16 :31] L’amour pour les plantes Hélène n’a jamais guéri personne. Personne n’est jamais venu lui dire avoir été guéri grâce à ses plantes. Son don est de « dominer » ses plantes, elle sait lesquelles sont bonnes et lesquelles sont mauvaises. Les bonnes femmes qui vont cueillir des fleurs le font n’importe comment. Il faut respecter les plantes et en prendre soin. Il s’agit plus d’amour pour les plantes que d’un don. [00 :19 :55] La tante d’Hélène, la sage-femme Hélène a surtout appris auprès de sa tante, la sœur de son père, qui était sage-femme. Dans les campagnes, tous les vieux du pays ont été reçus par sa tante. Dans la famille on l’appelait Diani (Adrienne) car elle avait un gros caractère, tout comme Hélène. Elle gueulait. Elle soignait avec le docteur Girardot à Belley. Sa tante l’aimait bien. Elle avait d’ailleurs une fille qui s’appelait Hélène. Cette dernière avait enfanté une fille à son tour, Gilberte. Mais au bout d’un jour, la mère de Gilberte était morte. L’informatrice est née 2 jours plus tard et il paraît qu’elle était le portrait d’Hélène, c’est pourquoi on l’a appelé comme ça. Sa tante l’a toujours prise en vacances à Belley. Elle faisait des soupes avec des queues d’orties, etc. Elle voulait même lui payer ses études à Bourg (Bourg-en-Bresse) pour qu’elle fasse le même métier, mais sa mère n’a pas voulu car elle avait besoin d’elle. Elle n’aurait pas aimé soigner de toute façon. [00 :24 :53] Sa voisine Christine Bien qu’elle ne se considère pas comme guérisseuse, Hélène concède qu’elle s’occupe beaucoup de soigner sa voisine Christine CMDA-AJ07_3_2 [00 :00 :00] L’argile Hélène affirme que l’argile peut guérir le cancer. Elle connait une bonne femme qui en a mis jour et nuit pendant 6 mois sur un cancer du sein opéré, à même la peau. Elle a complètement guéri. On le met à même la peau, ça se détache très facilement, il faut mettre une couche d’environ 2cm. Si on a très mal, on met un cataplasme d’argile. En revanche, il ne faut jamais la chauffer, jamais d’eau chaude, ça tue tout. De même, il ne faut jamais prendre de l’huile si on absorbe de l’argile par voie orale pendant au moins 24h. [00 :02 :40] La réputation d’Hélène Personne ne vient jamais voir Hélène pour se faire guérir car, selon elle, les gens sont bêtes. Ils sont orgueilleux et veulent prendre des détours pour connaître ses procédés, alors qu’elle les donne. Après ils se vantent de connaître des recettes alors que c’est Hélène qui les leur a données. On la prend pour une folle, une excentrique. Pourtant elle est gentille avec tout le monde, elle est tout ce qu’il y a de plus simple mais elle dit toujours les choses en face, elle « ne passe pas la brosse ». [00 :08 :40] Soigner une dépression Hélène a guéri autrefois une voisine d’une dépression. Elle lui a apporté de la mélisse, puis des fleurs d’oranger. Elle aussi prescrit 1kg d’oignons par jour car elle manquait de phosphore. Hélène sait que les gens qui sont déprimés manquent de phosphore. Quand on guérit quelqu’un d’une dépression, il faut d’abord savoir pourquoi elle est déprimée, il faut parler avec les gens. Pour d’autres maladies, on évite le sujet au contraire, on prend des détours. Il faut tout de même qu’Hélène voie le malade avant de lui donner un remède. [00 :12 :30] Commentaires divers sur la médecine des plantes Confrontée à une fièvre, Hélène irait d’abord voir un docteur pour savoir s’il faut faire tomber cette fièvre, car ce n’est pas toujours le cas. Elle ne fait pas de diagnostic, c’est la compétence d’un docteur. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est mélanger la médecine générale et l’homéopathie. Il faut toujours montrer l’ordonnance du médecin général à l’homéopathe. Sinon on peut se trouver cisaillé en moins de deux. Quand on prend des remèdes homéopathiques, il ne faut pas prendre de menthe, de tabac, de café, de tout un tas de choses… [00 :16 :50] Les essences de plantes Les essences, c’est très bon, mais tant que ça reste naturel selon Hélène. Aujourd’hui tout est produit chimiquement, c’est devenu plus compliqué de se procurer du naturel. Même la lavande est faite avec des procédés chimiques maintenant (dans les années 70/80). [00 :20 :20] La tension et le diabète Pour soigner la tension, Hélène conseille de mettre 7 clous de girofle à tremper dans un verre d’eau. C’est très efficace, ça fait tomber la tension. Il y a sûrement des plantes qui doivent être bien pour le diabète mais elle n’a pas tout en tête. [00 :22 :09] FIN
Fonds Fonds André Julliard
Nature du document enquête
Département Ain
Niveau de consultation Diffusion publique non commerciale
Durée 00:49:49
Qualité bon
Lieu(x) de consultation Conservation des Musées Départementaux de l'Ain
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