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Document : archives sonores
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n° inventaire CMTRA 1AV174
Titre Témoignage de Madeleine Lesage, ancienne ouvrière de l'usine Bally de Villeurbanne
Commentaire Madeleine Lesage, d'origine arménienne, arrive à Lyon en 1983 et se fait rapidement embaucher à l'usine Bally à Villeurbanne. Elle raconte ici son travail dans l'usine de chaussures, la solidarité entre les ouvriers et la lutte pour empêcher la fermeture de l'usine en 1997-1998.
Responsabilité - Intervenant enquêteur :Mathias, Cécile  ; informateur :Lesage, Madeleine
Date enregistrement-création 4 mars 2015
Lieu enregistrement-création Villeurbanne
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Documents liés Fichier sonore
Descripteurs usine- ouvrier- grève- chaussure- industrie- conditions de travail- syndicalisme
Lieu latitude 45.7607576
Lieu longitude 4.891956
Langue français
Genre du document témoignage thématique
Lieux cités Usine Bally
Noms cités Barre, Éva; Chabroux, Gilbert
Sommaire 1AV174_1 [00:00:00] L'entrée à Bally Madeleine Lesage, née en Turquie, rejoint sa famille à Lyon en 1983. Son oncle et sa tante l'aident à se faire embaucher à l'usine Bally, où elle commence à l'habillage, avant d'occuper différents postes. Elle évoque les conditions de travail, sa formation par ses collègues à son arrivée, et la production quotidienne : 1500 chaussures par jour. [00:05:59] Solidarité ouvrière En 1983, l'usine emploie 1200 personnes, hommes et femmes. Madeleine évoque la forte solidarité entre les ouvriers : lorsqu'un ouvrier avait fini son objectif journalier de 1500 pièces, il allait souvent aider ceux qui avaient pris du retard. A son entrée dans l'entreprise, un contremaître l'avait prévenu : "attention, il y en a ici qui aiment bien faire la grève". [00:09:55] La production L'usine de Villeurbanne produisait uniquement des chaussures de femmes, qui partaient dans toute la France et le monde pour être vendus. C'étaient des chaussures très habillées, destinées à une clientèle riche. Madeleine se souvient qu'Éva Barre y faisait fabriquer ses chaussures de golf. [00:11:01] Conditions de travail Madeleine décrit les bâtiments : chacun des six étages de l'usine abritait une étape de la fabrication des chaussures. Évocation des horaires, et de la pause déjeuner, à la cantine ou avec la gamelle sur le réchaud dans l'atelier. Les salariés bénéficiaient de nombreux avantages: 1% patronal, paniers pour noëls, prix sur les chaussures, 13ème mois. [00:17:10] Fermeture de l'usine Dans les années 1990, l'entreprise délocalise une partie de la production en Inde. Madeleine se souvient qu'ils devaient ensuite vérifier la production indienne, de moins bonne qualité. Après un plan de départ volontaire, l'usine ferme. Madeleine évoque la lutte des salariés, qui manifestent et distribuent des tracts dans toute l'agglomération, occupent l'usine pendant plus de 6 mois, de juillet 1997 à janvier 1998, occupent la magasin Bally de Paris... La mobilisation permet la reprise de 200 salariés par la Manufacture de Chaussure de Villeurbanne, dans les mêmes locaux, mais qui ferme également au bout de quelques mois. Souvenirs du soutien de la mairie de Villeurbanne à l'occupation de l'usine : la mairie faisait livrer des repas pour les salariés en lutte. 1AV174_2 [00:00:00]Commentaires divers Madeleine évoque ensuite plusieurs sujets : les différents postes qu'elle a occupé à l'usine, le système de comptage des chaussures, les diverses origines nationales des ouvriers, la très bonne ambiance dans les ateliers. [00:05:44]Souvenirs de lutte L'entretien revient sur les souvenirs de l'occupation de l'usine, le soutien de la mairie de Villeurbanne, la participation de tous les salariés au mouvement. Madeleine se souvient d'être allé occuper les bureaux du mandataire judiciaire pour réclamer d'être payé, ainsi que la panique des salariés au moment de la fermeture. [00:10:47] Souvenirs de travail Madeleine aborde ensuite plusieurs aspects de son travail à l'usine : les blouses et tabliers qu'elle devait porter, l'absence de pointage mais le contrôle de la production, par un système de tickets à coller dans un cahier, ainsi que l'organisation de l'atelier, la bonne ambiance et les salaires corrects. [00:18:06] L'histoire de Bally L'usine de Villeurbanne a été construit au XIXe siècle, et a continué de tourner pendant les deux guerres mondiales, selon Madeleine. Discussion autour de la production pendant la seconde guerre mondiale. Dans la région, les usines de Romans, Chambéry et Villeurbanne produisent des collections différentes. Dans les années 1990, l'usine de Chambéry est la première à fermer, puis vient celle de Villeurbanne et enfin Romans. [00:22:35] Les syndicats Madeleine ne se syndique pas dès son embauche, mais participe à tous les mouvements. Elle se souvient de syndicats très fort, et d'une participation unanime des salariés aux grèves. Lorsque l'entreprise est reprise en 1997, elle devient déléguée syndicale. [00:24:53] Dernier jour de travail Souvenir, douloureux des derniers jours de travail, des réunions au Palais du travail et de la panique générale pour les salariés. [00:27:51] Vie professionnelle après Bally Après la fermeture, les salariés bénéficient de formation et la plupart retrouvent du travail. Madeleine passe le CAP petite enfance et le concours d'ATSEM, et travaille depuis à la ville de Villeurbanne.
Fonds Fonds "Quelle mémoire !"
Corpus Ouvrières à Villeurbanne
Nature du document enquête
Département Rhône
Niveau de consultation Diffusion publique non commerciale
Durée 00:52:37
Qualité très bon
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1AV174_2.mp31AV174_2.mp3 (17 Mo)


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