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Document : archives sonores
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n° inventaire CMTRA 1AV204
Titre Témoignage d'un ancien étudiant et enseignant à la Doua
Commentaire Philippe Liotard est maître de conférence en sociologie à l'Université Lyon 1, à la Doua. Il évoque ses souvenirs d'étudiants à la Doua dans les années 1980 et mesure les évolutions du campus depuis. Il aborde également la mission égalité de l'Université, dont il est le responable.
Responsabilité - Intervenant enquêteur :Saillard, Antoine  ; informateur :Liotard, Philippe
Date enregistrement-création 5 juil. 2017
Lieu enregistrement-création Villeurbanne
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Documents liés Fichier sonore
Descripteurs université- étudiant- enseignements
Lieu latitude 45.7607576
Lieu longitude 4.891956
Langue français
Genre du document témoignage thématique
Lieux cités Doua (La); Laurent Bonnevay (boulevard); Vaulx-en-Velin; Double Mixte; Quai 43 (Le)
Sommaire 1AV204_1 [00 :00 :00] Premiers contacts avec la Doua Fin juin 1982, Philippe Liotard arrive de Saint-Etienne pour passer le concours d’entrée à l’Unité de recherche Sport Santé Société (URePSSS). Découverte des nombreuses installations sportives. Le campus était alors fermé : l’intégralité du campus était grillagée et l’entrée se faisait par des portails, fermés la nuit et pendant les vacances. Souvenirs du boulevard Laurent Bonnevay qui borde le campus. [00 :03 :18] Changements observés en 2002 Après avoir quitté le campus en 1986, il revient en 2002 comme maître de conférence. Il observe alors de nombreux changements : la présence du tram, l’ouverture du campus, la porosité entre le campus et les alentours. Un des principaux changements a trait au transport, le tram rapprochant le campus des différents points de l’agglomération. [00 :05 :26] Logement étudiant Quand il était étudiant, Philippe Liotard habitait, comme beaucoup d’étudiants, dans le quartier de la Grappinière à Vaulx-en-Velin. D’une manière générale, il se souvient que la présence d’étudiants de la Doua dans ce quartier populaire ne générait pas de brassage social. L’enjeu était économique (appartements moins chers qu’à Villeurbanne ou Lyon) et pas militant. [00 :08 :03] Vie étudiante Philippe Liotard aborde ensuite la vie associative sur le campus pendant ses années d’études. Les associations étudiantes étaient selon plus militantes que maintenant. Lui-même était président de l’association des étudiants STAPS : ils organisaient des soirées, et avaient monté une coopérative d’achat pour les étudiants. La vie sur le campus est aussi liée aussi à la présence de résidences étudiantes. Souvenirs des fêtes sur le campus ou a l’extérieur. [00 :11 :33] Restauration et bars dans et autour du campus Philippe Liotard se souvient qu’il n’y avait pas beaucoup de bars ou de restaurants dans le campus. Quelques bars en périphérie dans les années 1980. N’a pas beaucoup changé : peu d’offre de restauration autour. [00 :12 :53] Grèves Souvenirs des grèves étudiantes de 1984 : les étudiants bloquent le campus en cadenassant les grilles. Les voitures sont bloquées progressivement jusque sur le boulevard, et le blocage du campus paralyse une partie du trafic de l’agglomération. Il y avait des avantages à avoir un campus clos pour en empêcher l’accès pendant les mouvements de grève. [00 :14 :16] Contacts avec l’Insa Lorsqu’il était étudiant, Philippe Liotard avait peu de contact avec l’Insa. Il se souvient d’une coupure symbolique entre l’Insa et Lyon 1au niveau de l’arrêt de tram Gaston Berger. A l’époque, « son » campus se terminait au déambulatoire. Il n’allait jamais à l’Insa, sauf pour aller à la piscine. En revanche, il se souvient de contacts politiques et syndicaux avec Lyon 2 à Bron et de tension avec le GUD implanté à Lyon 3. Souvenirs d’un piège tendu aux étudiants d’extrême droite, possible grâce aux peu d’accès au campus. [00 :16 :48] Changements du bâti Quand il revient sur le campus, quelques nouveaux bâtiments ont été construits : le Quai 43, le Double mixte. Mais beaucoup de bâtiments étaient déjà là, dont les préfabriqués. [00 :17 :42] Changements dus à l’ouverture du campus Philippe Liotard évoque ensuite plusieurs changements observés dans le campus suite à son ouverture progressive. L’ouverture du campus a généré beaucoup de changements en terme de circulation : développement de circulations transversales qui coupent le campus sur un axe Nord-Sud. Il aborde ensuite une série d’usages délinquants ou incivils du campus : vols, revente de drogue, ou simplement usage des tables de pique nique. Philippe Liotard aborde ensuite la question de l’entretien des voiries : la circulation dans et au travers du campus génère des frais d’entretien que l’Université peut difficilement assumer. Il se souvient de négociations entre l’Université et la ville de Villeurbanne pour savoir qui devait s’occuper de l’entretien. [00 :22 :56] Terrains de sport Les terrains de sport sont des lieux ouverts, mais protégés pour des raisons d’entretien et de coût. Ils sont utilisés de manière institutionnelle, associative, et sauvage. Les étudiants qui dorment sur le campus les utilisent également. Commentaires sur les étudiants qui restent dans le campus les weekends et pendant les vacances. [00 :25 :22] Personnes sans domicile Philippe Liotard revient ensuite sur d’autres usages du campus par des personnes extérieures à l’Université : des personnes sans domicile, très discrets, viennent se laver dans les sanitaires de l’Université. Il note également la présence de plusieurs camps Rroms autour du campus. Certaines personnes habitant dans ces camps viennent sur le campus pour récupérer le matériel nécessaire à la construction des baraquements. [00 :26 :51] Un espace marginal La discussion aborde ensuite le campus comme un espace périphérique ou marginale. Philippe Liotard livre ses souvenirs de la prostitution autour du campus. [00 :28 :00] 1AV204_2 [00 :00 :00] L’UFR STAPS dans le campus Invité à parler de la « mission égalité » dont il est responsable à Lyon 1, Philippe Liotard souhaite revenir sur la question de la partition du campus entre l’Université et l’Insa. Quand il était étudiant, les étudiants d’UFR STAPS avaient une vision restreinte du campus, et avaient tendance à rester dans leurs locaux. La suppression du concours d’entrée dans les années 1990 entraîne une explosion du nombre d’étudiants, qui amène les étudiants à découvrir les autres lieux du campus car il n’y a plus assez de place dans les bâtiments historiques pour les accueillir. Il revient sur la spécificité de l’UFR STAPS à la Doua : son implantation tardive dans les années 1970 génère un regard pas toujours bienveillant des scientifiques vis à vis des sportifs. Le regard change dans les années 1980, avec le développement de la recherche en STAPS. [00 :03 :33]Resto U Souvenirs du restaurant universitaire et de l’attitude parfois irrespectueuse des étudiants en STAPS dans le resto U. Le resto U était un lieu de sociabilité où malgré tout, les différents départements se retrouvaient. [00 :05 :05] Mission égalité La discussion abord ensuite la Mission égalité, créée en 2004 sur le campus de la Doua. La Mission égalité travaille sur des questions concrètes comme la gestion congés maternité ou plus générales comme l’orientation des lycéens en évitant les stéréotypes dans les choix de filière à l’Université. Il évoque ensuite l’écriture d’une charte de l’égalité et les différents axes de travail : égalité homme-femme et diversité [00 :09 :20] Profil de la population étudiante à Lyon 1 Interrogé sur le profil sociologique des étudiants de Lyon, Philippe Liotard évoque les différents travaux en cours pour produire des données à même de comprendre les choix d’orientation selon les profils sociaux. [00 :12 :04] Action en direction des jeunes Philippe Liotard se souvient d’action en direction de collégiens, pour rendre l’Université concrète aux jeunes. Evoque l’exposition « mixiti », qui valorise des parcours d’étudiants scolarisés à Lyon 1 qui ont embrassé des carrières dans lesquelles ils sont minoritaires du point de vue de leur sexe. [00 :15 :15] Évolution de la population étudiante depuis 1980 L’ouverture des STAPS en 1992 et l’accroissement progressif du nombre de bacheliers génèrent un afflux massif d’étudiants. Cela change beaucoup le profil des étudiants, et leurs compétences, mais ne change pas fondamentalement la répartition entre les sexes. La discussion part ensuite sur les tendances de répartition des sexes entre les filières, liées à des représentations sociales. [00 :20 :58] Accès au campus La discussion se poursuit sur l’afflux d’étudiants depuis la fin des années 1980, et les infrastructures de transport. Même si le tram a permis de faciliter l’accès à un nombre croissant d’étudiants, ce n’est pas suffisant, et l’accès au campus reste difficile. [00 : 23 :57] L’Université saturée ? Philippe Liotard note que le bâtiment de STAPS est saturé. La Bibliothèque Universitaire, bien qu’elle ait été récemment rénovée est quand même très fréquentée, voire saturée. Commentaires sur l’adaptation des bâtiments et des horaires d’ouverture au nombre d’étudiants. Philippe Liotard évoque les difficultés des Universités à faire face à l’afflux d’étudiants, ainsi que l’incidence de cette croissance du nombre d’étudiants sur l’enseignement et la recherche, car il y a peu de moyens humains supplémentaires. [00 : 30 :27] 1AV204_3 [00 :00 :00] Campus ouvert sur toute la société Une fois l’enregistrement coupé, Philippe Liotard souhaite évoquer un dernier aspect lié à l’ouverture du campus. L’ouverture du campus le rend perméable à tout ce qui se passe dans la société, notamment le terrorisme. Philippe Liotard évoque le coût énorme pour sécuriser les bâtiments. Le fait que la Doua ne soit plus un espace clos se ressent dans la gestion du risque terroriste. [00 :01 :18] Protection de la recherche Philippe Liotard ne pense pas que des chercheurs puissent regretter l’ouverture du campus. En revanche, la confidentialité et la protection de la recherche est toujours de mise. [00 :04 :12]FIN
Fonds Fonds "Quelle mémoire !"
Corpus La Doua
Nature du document enquête
Département Rhône
Durée 01:02:41
Qualité bon
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