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Le programme

Paroles Vigneronnes 

est conduit par l’association des Climats du vignoble de Bourgogne.


La réalisation
 de ce projet a été rendue possible grâce au mécénat d’AG2R LA MONDIALE

Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne-Franche Comté et du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté

Document : archives sonores
Affichage notice visiteur
n° inventaire CMTRA FRAC069266_11AV0042
Titre "Devenir hazan". Chants liturgiques judéo-marocains : rencontre avec Simon Ohayon
Commentaire Simon Ohayon est le jeune hazan de la synagogue de Villeurbanne, le CIV (Consistoire Israélite de Villeurbanne). Il est né au Maroc où il a suivi une formation pour devenir Hazan avec le soutien de son père, qui est rabbin. Il a dévéloppé une vaste connaissance en chants lithurgiques du répertoire judéo-marocain du Bakachot.
Responsabilité - Intervenant enquêteur
Epstein, Yaël  ; enquêteur
Darroux, Laurie  ; informateur
Ohayon, Simon
Date enregistrement-création 10 mars 2010
Lieu enregistrement-création Villeurbanne
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Documents liés fichiers sonores et photo
Descripteurs piyoutim- bakachot- sépharade- hazan- judéo-marocain- hiloulot
Lieu latitude 45,766832
Lieu longitude 4,887151
Langue français; hébreu; arabe
Genre du document récit de vie ; chant
Instrument chant
Sommaire 11AV0042_0_extrait Interprétation d'une "quinote", "Atah Horéta" 11AV0042_1 [00:00:00] Le Bakachot fait référence au patrimoine musical religieux typiquement marocain. Ce répertoire est composé de chants très "rigoureux". Le Piyoutim (traduction: demande, prière) sont des chants religieux. « On sait tous très bien que les prières passent mieux quand elles sont chantées ». Son répertoire est plutôt andalou, basé sur le système des noubas et des maqâm. [00:04:32] Généralement ce sont des compositions écrites par des religieux juifs. Aujourd'hui quasiment plus personne ne compose. Il reste quelques compositeurs vivants dont Mr. Atiya qui vit à Jérusalem et qui a rassemblé tous les livres de chants religieux. [00:05:50] Certains chants sont plus connus que d'autres. La différence est marquée entre les juifs marocains et les juifs d'origine marocaine vivant en France. En France ils ne connaissent que les plus connus. Au Maroc la transmission est plus effective. Simon se donne pour mission de transmettre au maximum ces chants aux juifs de France, plus particulièrement aux plus jeunes. Si sa connaissance n'est pas exceptionnelle au Maroc, ici, il se démarque. [00:10:45] Simon présente les chanteurs qui étaient à la soirée du 06 Mars 2010. Il note la différence de technique vocale entre un jeune garçon de quize ans présent à la soirée du Consistoire Israélite et une jeune du même âge de la chorale de Lyon. [00:14:50] Les autres occasions musicales, par exemple les hiloulot, sont des fêtes ou l'on célèbre le décès d'un érudit. Simon évoque une hiloula qui a eu lieu au Parc de la Tête d'or à Lyon. Il y avait deux mille personnes présentes. Lorsqu'une céremonie de ce genre a lieu, on chante des compositions écrites ou réarrangées pour la personne dont on célèbre la vie. [00:20:38] Dans la langue judéo-marocaine il y a beaucoup d'arabe. Quasiment la moitié des chants sont en arabe. Simon ne sait pas s'ils ont été traduits ou s'ils étaient en arabe à la base. A Lyon, les chants en hébreu sont plus repandus. « Quand je chante en arabe, les gens sont presque choqués ». Au Maroc, il n'y a jamais de problème entre juifs et arabes. Ils chantent ensemble. La musique n'a pas de frontière et Simon Ohayon parle couramment arabe. [00:24:18] Simon assure la fonction de « hazan » au sein de la synagogue de Villeurbanne. Ce poste consiste à faire les offices et des prières. Tous les rabbins du Maroc savent chanter, ils occupent à la fois le poste de rabbin mais aussi de hazan. Cependant en France les rabbins font appel aux hazan puisque leur connaissance du chant est souvent plus limitée. Le hazan, c'est celui qui sait bien chanter mais aussi il doit être aimé par la communauté puisque c'est par sa voix que les prières des fidèles montent "au ciel". Le hazan, représente la mélodie de la synagogue, il est l'intermédiaire entre les fidèles et Dieu. [00:28:20] Il peut utiliser la mélodie des chants profanes pour des prières, ce qui ce n'est pas vraiment interdit (il a d'ailleurs interprété une prière sur la mélodie de la comédie musicale "Notre Dame de Paris"). Les Piyoutims sont souvent adaptés. On peut prendre un chant et l'adapter sur une autre mélodie. Bien sûr il explique, il y a une mélodie de base ce qui oblige à faire une adaptation parfaite. Ainsi,il compose ou improvise sur place pendant l'office puisqu'il préfère rester le plus spontané possible. Sa responsabilité est importante, il doit toujours être présent et impliqué au sien de la communauté. [00:32:30] Pendant la commémoration de la destruction du temple, il n'y a pas de chant. Pendant les jours de chabbat Simon raconte qu'ils n'ont pas le droit d'être tristes ou de montrer signe de deuil même s'ils viennent de célébrer une funéraille. [00:33:08] La place de l'improvisation au cours de l'office est grande. Souvent il suit un maqâm mais en s'adaptant au contexte (mariages, naissances...). [00:34:52] Il aborde la question de comment devient-on hazan? Actuellement, . Il y a des études à faire pour devenir Hazan. Le fait que le père de Simon soit rabbin lui a beaucoup aidé. Il s'est rendu compte qu'il savait chanter à douze ans. Le hazan doit aussi savoir gérer la vie au sein de la synagogue ( c.f la pluralité des nationalités et les différents origines culturels) . 11AV0042_2 [00:00:00] Commentaires sur la vie du hazan, et comment on le devient. Les jeunes hommes deviennent hazan le jour de leur Bar Mistzvah. La Bar Mitzvah pour les filles arrive plus tôt "car elles sont plus mûres". La musique a beaucoup d'importance dans la culture juive. "Cette tradition vient du roi David qui, lui en premier à prié Dieu en chantant." "Quand on chante on y met nécessairement plus de cœur et par ce biais, la prière monte plus haut". [00:06:46] Y a t-il des chants liés au thème de l'exil? Pendant la fête de Pessa'h des chants festifs sont entonnés, pour commémorer la sortie d'Egypte. Il s'agit d'une période de quarante jours (entre les mois de juillet et août), période la plus triste du peuple juif pendant laquelle on commémore la destruction des temples et le massacre des juifs. Le chant peut être désigné par un autre terme que piyoutim : les "quinotes" [00:16:09] Simon chante une quinote, chant de commémoration de la destruction des juifs ou le thème de l'exil est sous-jacent. (« Pour ata Horéta ») [00:18:42] Petite « comptine », Simon interprète un extrait. [00:19:27] Simon a appris la musique oralement, il ne connait pas le solfège et il ne pratique pas d'un instrument de musique. "Je chante à l'oreille".
Fonds Musiques migrantes de Villeurbanne
Nature du document enquête
Département Rhône
Aire culturelle France; Israël; Maroc
Niveau de consultation Diffusion publique non commerciale
Durée 01:08:25
Qualité bon
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