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visiteur
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n° inventaire CMTRA
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1AV209
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Titre
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Témoignage sur la libération de Villeurbanne
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Commentaire
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Marthe Michon est née en 1933 à Villeurbanne, en même temps que le quartier des Gratte-Ciel où elle a passé toute son enfance. Elle a suscité cet entretien pour livrer sa mémoire de la libération de Villeurbanne, a laquelle elle a assisté, alors âgée de 11 ans. Elle raconte également, la période de la guerre, le quartier, les jeux, le théâtre et l'école.
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Responsabilité - Intervenant
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enquêteur
:Saillard, Antoine
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informateur
:Michon, Marthe
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Date enregistrement-création
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22 juin 2018
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Lieu enregistrement-création
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Villeurbanne
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Ecouter - Voir
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Document en ligne
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Documents liés
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Fichier sonore
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Descripteurs
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enfance-
guerre-
Résistance-
occupation étrangère-
vie quotidienne
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Lieu latitude
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45.7607576
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Lieu longitude
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4.891956
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Langue
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français
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Genre du document
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témoignage thématique
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Lieux cités
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La Verpillière;
Grenoble;
Gratte-Ciel;
Emile Zola (cours);
Alsace (rue d');
Alexandre Boutin (rue);
Michel Servet (rue);
Sarcey;
Théâtre Muncipal de Villeurbanne;
groupe scolaire Anatole France;
Bettant
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Noms cités
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Krisher, Henri;
Michon, Jean;
Boursier, François
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Sommaire
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[00 :00 :00] Présentation
Marthe Michon est née en 1933, avec les Gratte-Ciel. Commentaires sur sa famille, très politisée. Son père était artisan tailleur. Ses frères et soeurs étaient engagés dans la résistance. Anecdote sur sa soeur, qui a failli être arrêtée pendant la guerre.
[00 :03 :04] Une enfant à la libération de Villeurbanne
Marthe Michon plante le contexte de la journée du 24 août 1944. Elle se souvient d’avoir une conscience aigüe de la guerre, à 11 ans. Souvenirs du quartier des Gratte-Ciel pendant la guerre : la piscine, le théâtre, le patin à roulette et les bandes de gamins : « on était les rois du quartier ! ».
[00 :06 :17] Récit de l’insurrection de Villeurbanne - 1
Récit de la matinée du 24 août 1944 : Marthe et sa famille écoutent la radio et entendent que les maquisards entrent dans Villeurbanne. Description de la matinée, arrivée des Maquisards, motard allemands abattus, prise de la Mairie, le discours d’Henri Krischer sur la place des Bassins. Elle se souvient de l’affluence des habitants sur la place des bassins et des débuts d’organisation, de la recherche d’armes
[00 :10 :30] « Les choses s’organisent »
Le vendredi, « les choses s’organisent ». Description de la manière dont l’information circule, de la construction des barricades. Marthe Michon montre une carte postale des Gratte-Ciel, sur laquelle sa terrasse est visible.
[00 :14 :32] Femmes tondues
Description de la tonte de plusieurs habitantes des Gratte-Ciel, accusées d’avoir entretenu des relations avec des Allemands, devant la pâtisserie Bettant.
[00 :15 :50] Récit de l’insurrection de Villeurbanne - 2
Poursuite du récit : le samedi matin, le bruit court que les Allemands lancent l’assaut sur Villeurbanne, qu’ils ont fusillé les commerçants place de la Bascule. Souvenir de l’entrée du char Allemand face aux barricades de la rue Anatole France, vue depuis la terrasse des Gratte-Ciel. « Et il monte son canon face à nous ». Description du tir du char sur les Gratte-Ciel.
La population est cachée dans les caves. Souvenir des rumeurs qui circulent dans les caves.
[00 :19 :58] Le bombardement de l’école de la rue Cavenne
Marthe Michon raconte le bombardement de l’école de la rue Cavenne, suite à une attaque du concierge, résistant, sur des Allemands.
[00 :20 :52] Récit de l’insurrection de Villeurbanne - 3
Elle poursuit le récit de l’insurrection, la reprise du quartier par les soldats allemands et la réquisition des vélos pour préparer leur retraite. Marthe Michon se souvient que pendant les affrontements, des « collabos » tiraient également sur les terrasses.
[00 :23 :52] Les 8 jours suivants
Après la reprise de Villeurbanne par l’armée allemande, les habitants n’ont rien eu a manger pendant 8 jours, les Allemands réquisitionnant tous les vivres. Description de la faim ; de l’ambiance pendant ces huit jours du climat de suspicion et du sentiment d’être abandonné par les Américains. « On était pris en otage ». L’armée allemande fait sauter les ponts de Lyon pendant cette période.
[00 :27 :26] L’arrivée des Américains
Le samedi suivant, Marthe Michon est à la bibliothèque dans la Mairie de Villeurbanne, quand elle entend la Marseillaise jouée à la trompette, court à l’extérieur, et voient une Jeep et des soldats canadiens. Description de l’arrivée des Américains, la fête, la danse.
[00 :30 :39]
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[00 :00 :00] Commentaires divers
L’entretien aborde plusieurs sujets : les restrictions et le ravitaillement dans l’Ain, les relations entre son père qui employait des ouvriers juifs et le « Père Chatard », collaborationniste notoire, qui ne se sont jamais dénoncés mutuellement et l’enfance après la guerre.
[00 :04 :49] L’enfance pendant la guerre
Marthe Michon s’attarde sur sa vie d’enfant pendant la guerre : souvenir d’un terrain vague dans lequel les enfants allaient au patronage. Au début de la guerre, elle et ses frères sont envoyés à la campagne, à Sarcey, par la mairie de Villeurbanne. Rentrent en 1941, et partent en Haute Savoie. Raconte que sa mère a été décorée comme mère de famille nombreuse. Reprend l’école à Anatole France, souvenir de la directrice, de l’Abbé Boursier.
[00 :10 :57] Le travail de son père
Le père de Marthe Michon était tailleur, et employait plusieurs ouvriers juifs polonais. Elle livre une anecdote sur une visite d’officiers allemands à son atelier. A la libération, il a fait des drapeaux français. Commentaires sur le travail de tailleur pendant la guerre, en période de pénurie.
[00 :16 :20] Commentaires divers
Marthe Michon raconte comment elle a fait la connaissance du livre La libération de Villeurbanne a-t-elle eu lieu ? par le biais de l’association des auberges de jeunesse. Elle apparaît sur la photo de couverture du livre. Commentaires sur Henri Krischer.
[00 :20 :43] Le quartier
Souvenirs des manifestations et des grèves de 1936, de la répression policière. Souvenirs après-guerre : monte des photos de la fête de l’école. Anecdote sur une jeune fille montrée sur la photo. Commente des photos.
[00 :25 :52] « La période heureuse »
Marthe Michon parle de son enfance après la guerre, la piscine, la bande de gamins, les patins à roulette, les répétitions générales auxquelles ils assistaient dans le théâtre de Villeurbanne. Souvenir des jeux, agents et les voleurs, des rivalités entre les bandes des différents quartiers, avec les enfants des HLM du cour Emile Zola.
[00 :31 :03]
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[00 :00 :00] Souvenirs des Gratte-Ciel
Elle continue d’évoquer le quartier de son enfance : les terrains vagues, le « clodo », les mariages, le marché, le joueur d’accordéon qui apprenait les chansons. Souvenirs de l’école Anatole France, où ils apprenaient l’hymne Russe. Commentaires divers sur l’importance politique du PCF à Villeurbanne, la joie de la libération.
[00 :04 :29] Vie de jeune adulte à Villeurbanne
Marthe Michon s’est mariée avec un habitant des Gratte-Ciel. Ne pouvant faire d’études supérieures, tous les enfants ont travaillé tôt. Elle a travaillé dans une boutique de prêt à porter.
[00 :08 :29] Commentaires divers
Elle regrette de ne pas avoir fait d’études supérieures, et parle de pédophilie et des exhibitionnistes aux Gratte-Ciel.
[00 :12 :16] Conclusion
Marthe Michon considère que son expérience de petite fille pendant la guerre a été très enrichissante. Anecdotes sur la période de la guerre et la sortie de guerre : les restrictions, le mariage de sa soeur, le camping, le sport... « Ça a été une joie de vivre ».
[00 :17 :47] FIN
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Fonds
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Fonds "Quelle mémoire !"
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Corpus
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Vie locale
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Nature du document
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enquête
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Département
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Rhône
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Durée
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01:22:52
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Qualité
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bon
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