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Document : archives sonores
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n° inventaire CMTRA FRAC069266_11AV0063
Titre Répertoire italien et sicilien : rencontre avec Vincent Mangione
Commentaire Vincent Mangione est sicilien. Arrivé en France en 1961 et aujourd'hui responsable de l'association Apulia à Villeurbanne, il revient sur son parcours de vie, notamment son expérience de l'immigration, et chante quelques chansons italiennes.
Responsabilité - Intervenant informateur :Mangione, Vincent  ; enquêteur :Zampa, Silvia
Park, Yeon Sue
Date enregistrement-création 28 avr. 2011
Lieu enregistrement-création Villeurbanne
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Documents liés Fichier sonore
Descripteurs Italie- Sicile- musique traditionnelle- récit de vie
Lieu latitude 45,766832
Lieu longitude 4,887151
Langue français; Italien
Genre du document chanson-musique ; récit de vie
Sommaire Fichier sonore 01 [00.00.00] Arrivé avec sa famille dans les années 60, ayant quitté l’Italie pour des raisons économiques, Vincent estime ne pas avoir souffert comme les immigrés italiens des de la vague précédente qui, après la guerre, étaient victimes de stigmatisation. [00.02.05] Son village d’origine s'appelle Alessandria della Rocca, Agrigento, Sicilia. Il raconte l’histoire de cette. [00.07.10] Vincent est président de l'association Apulia à la Maison des Italiens dont il est vice-président. Cette maison est louée aux associations pour les fêtes. LA plupart de ces fêtes et repas regroupent peu de personnes parlant italien car pour la plupart des invités les origines italiennes sont lointaines. C’est avant out un lieu de convivialité. [00.09.30] A l'origine l'association Apulia était représentée par des apulians originaires de la region Puglia en Italie, avec le temps ils ont du faire appel à une personne qui avait des connaissances en gestion, Vincent, pourtant pas originaire de Puglia. En réalité l’association s'appelle aujourd’hui « association franco-italienne de la Curly » (Grand Lyon) avec le titre Apulia. Ce nom permet à tous les gens de venir, même s'ils ne sont pas italiens. [00.12.20] A 70 ans, il est le plus jeune de l’association. Lui faisait parti des derniers arrivés en France, aujourd’hui les jeunes d’origine italienne sont tous français et ne s’intéressent que peu à l'Italie. De sont côté, sa famille parle seulement le dialecte sicilien chez lui, pas l'italien. [00.18.10] Il chante un extrait de chanson française : Siracuse d’Yves Montand. Il interprète ensuite une chanson sicilienne autour de l'Etna, volcan sicilien, dont il traduit partiellement les paroles. [00.23.15] Il chante et explique "Sciuri Sciuri": la fleur fleurit tout l'années/l'amour qui tu m'a donné je te le redonne… Cette chanson est interprétée lors des fêtes folkloriques encore aujourd'hui. En Sicile on peiut entendre des stornelles, sortes de sérénades. Ce répertoire est connu en France notamment par le biais du tenor Alagna. Fichier sonore 02 [00.00.00] A son arrivée en France il y avait déjà de nombreux de Piemonte et Friuli, venus avant la guerre du 1914, ils ne parlaient plus italien. Les premières véritables associations italiennes sont arrivées tardivement en 1986 et l'Italie donnait quelques subventions. En 1990 ils ont supprimé tout les subventions: certaines associations ont disparu, les autres connaissent quelques difficultés financières. Les associations survivent grâce à leurs membres: les italiens après le travail rentraient chez eux et les hommes jouaient aux cartes entre amis avant de se coucher. A l’inverse, pour exemple, les espagnols sortaient tous ensemble, hommes femmes enfants: ce qui explique pourquoi ils organisent encore de nombreux repas et fêtes et que les jeunes y participent encore. [00.02.20] Le vendredi saint de Pâques, les italiens font la procession religieuse, la communauté italienne n’a pas suivi cette tradition en France. Ils suivaient, jusque dans les années 80, la tradition de la Saint Roch dont la fête était organisée par la Mission Catholique, mais cette procession restait petite comparée à celle pratiquée en Italie. Dans son village natal, les grandes fêtes de Pâques s’accompagnent de chants du répertoire religieux. [00.11.00] "Quel mazzolin di fiori », une chanson traditionnelle italienne, chantée par les alpins, les soldats des Alpes. Fichier sonore 03 [00.00.00] Retour sur l'association Apulia, née pour entretenir des échanges culturels entre les gens originaires de la région Puglia en Italie. Lorsqu’il n’y a plus eu de subventions, les membres ont du se débrouiller : ils cuisinaient des pates faites maison pour une trentaine de personnes deux fois par mois. [00.02.30] L’association avait un local rue des Bienvenus à Villeurbanne, qui s'appelle comme ça pour les italiens. Quand ils sont arrivés en France ils vivaient là dans des bidonvilles et il y avait régulièrement des conflits avec les français. Les italiens qui y habitaient étaient majoritairement originaires de la région de la Ciociaria, Lazio, partis avant la guerre pour fuir Mussolini. Aujourd’hui les italiens qui habitent dans cette rue ne le sont que de nom car présents en France depuis quatre générations. Certains veulent entretenir le lien avec l’association, souhaitant surtout prendre des cours de langue. [00.07.55] Il raconte sa vie. Tous ses voisins sont des français et ils sont tous amis. Ils se sont très bien intégrés. Avec ses enfants ils ont toujours parlé français: il avait besoin d'apprendre la langue pour le travail. Il s’est marié avec sa femme, originaire du même village et venue en 1949 à 12 ans. [00.13.30] Il estime aujourd’hui avoir transmis la langue et l'amour pour la culture italienne à ses enfants et petits-enfants. Ses fils ont appris l'italien, mais ils ne peuvent pas vraiment tenir une conversation. Ses fils et ses petits enfants sn tous français et ne connaissent pas l’amour pour la patrie italienne. Puis il estime aussi avoir été mal traité par l’Italie, via le consulat italien. [00.20.00] Il fait un retour sur le rapport entre les italiens immigrés et l’Italie via ce consulat qui les considérait avec mépris : à cause de cela les italiens avaient tendance à oublier l’amour pour leur patrie une fois sur le sol français. [00.22.50] Vincent raconte son parcours de travailleur une fois arrivé en France et s’estime chanceux par rapport aux autres générations d’immigrés.
Fonds Musiques migrantes de Villeurbanne
Nature du document enquête
Département Rhône (69)
Niveau de consultation Diffusion publique non commerciale
Durée 00:01:15
Qualité bon
Documents numériques liés


fichier 01.mp3fichier 01.mp3 (37 Mo)

fichier 02.mp3fichier 02.mp3 (18 Mo)

fichier 03.mp3fichier 03.mp3 (29 Mo)


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