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n° inventaire CMTRA FRAC069266_11AV0099
Titre Répertoire italien et sicilien : rencontre avec Vincent Mangione_02
Commentaire Vincent Mangione est sicilien, arrivé en France dans les années 60, il revient sur son parcours de vie, notamment son expérience de l'immigration, et chante quelques chansons italiennes.
Responsabilité - Intervenant enquêteur :Barbet, Péroline  ; informateur :Mangione, Vincent
Date enregistrement-création 1 janv. 2011
Lieu enregistrement-création Villeurbanne
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Documents liés Fichier sonore ; Fichier sonore
Descripteurs Sicile- Italie- migration- chanson populaire
Lieu latitude 45,766832
Lieu longitude 4,887151
Langue français; Sicile; Italien
Genre du document chant ; récit de vie
Sommaire 11av0099_01 [00:00:00] Commentaires autour des chansons liées à l'immigration italienne, elles sont majoritairement napolitaines. Il existe aussi beaucoup de chants nostalgiques qui traitent de la peine que peut ressentir l'italien loin de son pays « Je sens la nostalgie du passé depuis que j'ai quitté ma patrie ». [00:01:50] Il raconte qu'avant il ne restait pas forcément dans une communauté italienne. Les italiens à leur arrivée étaient pour la plupart maçons et formaient une forte communauté. D'après lui le problème était qu'ils ne parlaient pas la langue, et les premiers italiens arrivés en France parlaient leur propre patois : par exemple sa femme, arrivée à 2 ans, ne parlait que le patois. Les italiens, ceux originaires du Sud sont arrivés plus tardivement que les italiens du Nord, devaient parler français entre eux pour pouvoir se comprendre. Vincent, n'avait pas d'adversité par rapport aux communautés italiennes mais il ne les fréquentait pas forcément. [00:04:40] Il se considère comme sicilien « sur tout et avant tout ». Il parle des connaissances que lui ont transmis sa famille, notamment par les lectures. 11av0099_02 [00:00:00] Il est arrivé en France le 24 juin 1962, il avait 21 ans. [00:00:30] Commentaires sur les chants de l'immigration. Certaines, très connues, parlent aussi des départs vers l'Amérique, notamment « Santa Lucia ». 11av0099_03 [00:00:00] Il fait une courte traduction de la chansons napolitaine « Santa Lucia » puis se met à chanter [00:01:50] C'est une chanson qui demande de la voix car écrite pour des Tenor. Il traduit plus longuement les paroles de la chanson qui parle des napolitains qui chantent leur tristesse sur les bateaux traversant l'Atlantique « Santa Lucia, loin de toi, combien de mélancolie ? ». [00:04:13] Il rechante la chanson Santa Lucia puis cherche d'autres chants de l'immigration. [00:05:50] Il chante une autre chanson liée à l'histoire de l'immigration italienne, c'est une valse : « Romania mia ». Les habitants de la « Romagne » (l'Emilie-Romagne est une région au Nord du pays) sont arrivés en France bien plus tôt que les siciliens. Il traduit une partie des paroles : « Loin de toi je ne peux pas rester ». [00:09:40] Il chante une chanson de Roberto Alagna, « Sicilia mia » : sur le départ d'un sicilien qui vit confortablement aux Etats Unis mais pense toujours à la Sicile et souhaiterait un jour y revenir. 11av0099_04 [00:00:00] Il chante « Terra Straniera », cette terre étrangère, une chanson datant des années 50, très triste elle traite de l'amour à distance pour son pays, pour sa famille, pour la mama. [00:07:30] D'après lui son côté italien lorsqu'il chante se ressent dans la théâtralité et l'émotivité. Il dit pouvoir pleurer en chantant, en particulier une chanson sur la mama. Il l'interprète. [00:10:40] La grande immigration italienne partait pour l'Amérique ce qui explique que beaucoup de chants parlent de ce voyage et pas de l'exil vers d'autres pays frontaliers. L'immigration en France a été plus multiple : celle des piémontais, de tout le Nord de l'Italie, a eu lieu autour de 1800, ensuite il y a eu les migrations liées au fascisme, puis enfin celle liée à la Seconde Guerre Mondiale. Dans les années 50 les petits propriétaires terriens vivaient à crédit, ces gens pour la plupart on venu leurs terres et ont immigré avec toute leur famille en Amérique : Etats Unis, Argentine, Canada... Cette immigration est donc différentes. [00:13:10] Il explique sa propre immigration : issu d'une famille de paysans, il a appris très tôt l'artisanat qui servait dans les campagnes. A 9 ans il apprenait à être forgeron en parallèle de son apprentissage à l'école. Lorsqu'à 19 ans il pouvait enfin travailler, il n'y avait plus de paysans à servir. Il a alors été contraint de partir. Pendant trois mois il a fait la plonge dans un hôtel en Suisse, a ensuite travailler dans la ferronnerie dans le Nord de l'Italie, ne pouvant pas se permettre financièrement de faire son service militaire il est finalement venu en France. Un de ses frères était déjà à Lyon, il l'a rejoint. Depuis il n'a jamais quitté la France et a eu une belle carrière professionnelle. [00:18:40] Une association de la communauté italienne a été fondée en 1988, installée à Villeurbanne. Plus tard il en a pris la direction. Cette association avait un petit local loué par la mairie, avenue de la Bienvenue. Dans les années 50, dans le quartier des Bienvenus, une forte communauté d'italiens issus d'une même région vivait et avait formé une association, construit une Eglise... Il y avait à cette époque beaucoup d'altercations avec les français. Pour tenter d'apaiser la situation la mairie est intervenue et à renommer la rue : « rue des Bienvenus ». La plupart des maisons rue des Bienvenus ont été construites par les italiens. Le lieu associatif était une permanence, il y avait toujours du monde. [00:23:10] Son vécu par rapport à son immigration n'a, d'après lui, rien de tragique. Il a été très heureux, a trouvé très vite un emploi, s'est marié à Lyon, a acheté très vite un appartement. Il dit ne pas vraiment se reconnaître dans les chants très tristes, très nostalgiques liés à l'exil. [00:26:30] Il revient sur les chansons issues de l'immigration : certaines chansons « de pauvreté » ou de guerre étaient très souvent chantées depuis le sol français. Les italiens immigrés ne chantaient pas seulement des chants liés à l'exil. 11av0099_05 [00:00:00] Il reprend une dernière fois « Terra Straniera » [00:05:10] Il chante une chanson italienne qui fait référence à la France. [00:06:50] Quels sont les mots qui lui viennent lorsqu'il pense à son départ de Sicile ? Il en cite quelques uns, parmi lesquels : l'aventura, nostalgia, travail (en Sicilien c'est le terme français que l'on utilise). [00:10:40] Il dit un poème en italien : « Saint Martin ». Il explique ensuite le texte. [00:14:35] Il chante « O Sole mio » avec Péroline. [00:16:00] Il traduit les paroles d'une chanson de registre comique. 11av0099_06 [00:00:00] Il chante une nouvelle fois « Santa Lucia »
Fonds Musiques migrantes de Villeurbanne
Nature du document enquête
Département Rhône (69)
Aire culturelle Sicile
Niveau de consultation Diffusion publique non commerciale
Durée 01:11:24
Qualité bon
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