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Document : archives sonores
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n° inventaire CMTRA 11AV0077
Titre Chant du Kosovo et d’Albanie: rencontre avec Albulena Ismaili
Commentaire Albulena nous raconte, au rythme de différentes musiques, sa propre expérience de la tradition musicale albanaise et kosovare, les souvenirs qu'elle en a, notamment en temps de guerre.
Responsabilité - Intervenant informateur :Ismaili, Albulena  ; enquêteur :Barbet, Péroline
Park, Yeon Sue
Date enregistrement-création 16 juin 2011
Lieu enregistrement-création Villeurbanne
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Documents liés Fichier sonore
Descripteurs chant traditionnel- Kosovo- Albanie- Exil- guerre du Kosovo
Lieu latitude 45,766832
Lieu longitude 4,887151
Langue albanais
Sommaire [00:00:00] Albulena et sa famille sont arrivés en France en Avril 1999 dans des circonstances assez difficiles, par contrainte des temps de guerre. Le conflit a commencé vers 1998, d'abord dans des petits villages, eux, habitaient la capitale où la situation s'est envenimée plus tardivement. En avril 1999 ils quittent Pristina pour la Macédoine, ou ils évoluent pendant deux semaines dans un camp de réfugiés. Inscrits sur les listes d'expatriation pour la France, ils arrivent sur le territoire en avion alors qu'ils ne connaissent personne sur place. Après plusieurs mois sur le sol français, elle, ses parents et son frère rentrent au Kosovo, son oncle et sa tante décident de rester vivre sur Lyon. en septembre 2009 elle revient vivre chez eux pour suivre ses études. [00:04:30] Albulena se souvient des chansons qui ont marqué les temps de guerre. En particulier de l'hymne kosovar (aujourd'hui différent), partagé avec l'Albanie, elle se rappelle que pendant la guerre il était mal vu de le chanter. D'autres chansons en appelaient à la démocratie, à la liberté. Kosovars se réunissaient autour de ces chansons, majoritairement autour de cet hymne. Aujourd'hui encore cet hymne est entonné lors d'occasions ou de réunions variées. [00:06:40] Elle se rappelle avoir écouté beaucoup de chansons composées pendant la guerre. Certains artistes faisaient la guerre et composaient en même temps. Ils sont emblématiques puis qu'ils symbolisent aujourd'hui ces temps de lutte (notamment Ilir Shakiri, Shkurta Fejza et Shuyhrete Behluli.). [00:10:00] Albulena nous fait écouter, grâce à des vidéos disponibles sur Internet, des chansons d'artistes très connus au Kosovo et composées pendant la guerre. [00:12:30] Un homme chante. Elle explique que le titre, « le mois de mars » , fait référence au mois de mars 1999, le plus sanglant du conflit. La chanson aborde le sujet des combattants, notamment de l'UCK (Armée pour la Libération du Kosovo), insiste sur la douleurs que peuvent ressentir les mères qui perdent leurs garçons. Cette chanson a eu un succès retentissant et immédiat, entendue notamment dans les camps en Macédoine. [00:18:50] Son jeune cousin s'est joint à la discussion. L'enquêtrice lui explique pourquoi elle interroge sa famille, dans le cadre de la recherche des musiques issues de l'immigration à Lyon. [00:21:20] L'hymne albanais (et celui du Kosovo jusqu'en 2008) en fond sonore, Albulena chante. [00:22:30] Elle explique les paroles de l'hymne datant de 1912: ceux qui se refusent à la guerre, qui désertent, trahissent la patrie. Aujourd'hui les kosovars ont leur propre hymne, uniquement instrumental, mais restent très attachés au premier. [00:25:40] Elle aborde une autre chanson connue pendant la guerre. A Pristina, elle l'écoutait et écrivait simultanément les paroles alors qu'elle n'avait que 12 ans. Si elle a peu de souvenirs de la guerre aujourd'hui, celui ci, musical, l’a marquée. [00:27:30] Albulena nous parle de la première chanson passée : les rythmes et les instruments sont de tradition kosovare albanaise. Aujourd'hui il y a assez peu de chansons avec ces instruments, les jeunes de sa génération n'écoutent plus du tout cela. Elle le regrette car elle estime certains chansons traditionnelles très intéressantes. [00:28:50] Elle fait écouter un extrait de mélodie au Qiftelia, instrument qui se rapproche du Saz par son son métallique. « Qif » signifie « couple » et « Telia », « cordes ». C'est donc un instrument à cordes doubles. Elle a vu jouer de cet instrument à Lyon, pendant la Fête de l'indépendance à Gorge de loup le 17 février 2011. Elle raconte les fêtes traditionnelles qui se déroulent au sein des communautés : les groupes d'instruments, les danseurs traditionnels, les percussions essentielles qui accompagnent l'ensemble. Elle se souvient avoir chanter lors de cet évènement l'hymne national et d'autres chansons emblématiques. [34.20] Elle parle d'une association qui, sur Lyon, donne des cours de langue, d'histoire… pour que les enfants n'oublient pas leurs racines culturelles kosovares. Les réunions sont fréquentes entre kosovars et albanais. La fête d'indépendance de l'Albanie, le 28 novembre, et les fêtes religieuses musulmanes sont d'autres évènements essentielles à faire vivre, loin de leurs pays respectifs, cette culture commune. [00:38:40] Sa tante intervient pour expliquer qu'il existait une association, plus cependant depuis deux ans, qui a permis de tisser un réseau qui vit toujours aujourd'hui. [00:40:00] Une femme chante en fond sonore. Datant des années 60, cette chanson d'amour est toujours très connue. Celle qui chante est une figure : « Un peu comme Edith Piaf en France », toujours vivante et présente dans tous les évènements musicaux. Albulena l'écoutait beaucoup enfant. [00:45:50] Elle parle des berceuses de son pays. Il y en a beaucoup. [00:46:50] Elle chante un début de berceuse. [00:48:00] Une musique passe en fond sonore. Albulena et sa tante cherchent les paroles, impossible de s'en rappeler.
Fonds Musiques migrantes de Villeurbanne
Nature du document enquête
Département Rhône (69)
Aire culturelle Kosovo
Niveau de consultation Diffusion publique non commerciale
Durée 00:49:33
Qualité bon
Documents numériques liés


11AV0077.mp311AV0077.mp3 (19 Mo)


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