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Document : archives sonores
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n° inventaire CMTRA FRAC069266_11AV0073
Titre Chants traditionnels de Vénétie : rencontre avec Nadine Carniello.
Commentaire Nadine Carniello est une italienne originaire de la région Friuli-Venezia Giulia, où elle est née en 1941. Elle est venue en France en 1957 avec sa famille, car son père avait trouvé du travail à Lyon. Elle a souffert de la distance avec son pays d'origine, et a toujours maintenu le lien par la mémoire des chants traditionnels de sa région, les vilotis.
Responsabilité - Intervenant enquêteur :Zampa, Silvia  ; informateur :Carniello, Nadine
Date enregistrement-création 27 mai 2011
Lieu enregistrement-création Villeurbanne
Documents liés Fichier sonore
Descripteurs Italie- Vénétie- villota
Langue français; patois italiens
Genre du document chanson-musique ; récit de vie
Sommaire Fichier sonore 01 [00.00.00] Nadine Carniello née Della Mea en 1941 à Udine, Friuli, où elle a passé son enfance et adolescence. Elle est venue en France en 1957 avec sa famille, dans la périphérie de Lyon. Il y avait à Decines environ 22 nationalités différentes, surtout arméniens et italiens. Là, elle a commencé à travailler dans l'impression sur l'étoffe. Ses parents sont repartis à Turin et elle est restée seule avec ses deux fils. Nadine a beaucoup travaillé dans sa vie, c'est pour cela qu'elle est venue en France. [00.02.45] Elle a toujours eu l’intention de retourner en Italie et a toujours pleuré son Friuli. Elle racnte l’histoire de sa famille. [00.04.54] Elle n’a jamais été heureuse de vivre en France. Ils sont arrivés sans connaître la langue, elle avait seulement étudié le latin et l'allemand à l'école à Pontebba. Elle n'a jamais pris de cours de langue, même en France, elle a appris la langue seule. A la maison, elle parlait français à ses enfants parce que dans ces années on souhaitait s'intégrer et on avait honte de ne pas être français. Aprés la guerre, à cause de la position de l’Italie, les italiens n'étaient pas bien vus par les français. [00.08.50] Nadine a toujours eu la passion du chant, et quand elle ne pouvait pas chanter à voix haute elle chantait dans sa les chansons lui rappelant son pays. Ses enfants eux ne chantent pas. Elle a commencé à chanter tard, quand elle a arrêté de travailler il y a 15 ans. Ses chorales étaient à Villefontaine, Bourgoin avec un répertoire de chants des Balkans, et maintenant avec la chorale Effimera, qui chante des chants italiens issus de l’immigration. Elle fait partie de l'association des italiens en Nord Isère (INIS). Effimera est née il y a deux ans et ils sont une quinzaine de chanteurs. Elle a également chanté à La Mure, non loin de Grenoble, où beaucoup d’italiens étaient présents pour travailler dans les mines. [00.14.05] Elle n'est pas naturalisé française, elle a gardé la nationalité italienne, et est contente de pouvoir dire qu'elle est une « vraie » italienne et surtout friulana. Elle raconte l’immigration italienne : à l’époque nombreux étaient ceux qui préféraient être naturalisés français. Ils avaient la carte de travail pour venir en France: les deux gouvernements s’étaient mis d'accord pour faire partir les italiens avec des billets de train gratuits (départ de Milan). Ils sont arrivés à Lyon, Décines, où son père travaillait déjà. Ils vivaient dans une petite maison sans eau courante. C’est grâce à une dame de sa région d'origine qu’elle a pu trouver du travail, une rencontre hasardeuse au lavoir. Les friulani n'étaient pas très nombreux à Décines. Le caractère friulano n'est pas expansif, ce qui peut expliquer qu’ils étaient moins visibles et qu’ils n’aient pas créé de communauté. [00.22.22] Au travail, elle était certes considérée comme étrangère, mais n'a pas eu de mauvais rapports avec les français. Il y avait un sentiment latent contre les italiens qui comprenaient donc très vite qu'il fallait faire preuve de beaucoup d’efforts d’intégration. [00.25.55] Dans les années 1960 elle allait à la Maison des Italien le dimanche après-midi pour rencontrer tous les jeunes italiens et danser. Il y avait de musiciens qui faisaient de la variété italienne de l'époque. Elle a connu tard la Mission Catholique Italienne, donc son lieu d’expression communautaire principal restait la Maison des Italiens. Elle ne pouvait pas aller aux fêtes du Fogolar Furlan parce qu'elle travaillait et donc elle a commencé à y participer en retraite. Elle fait aussi partie des Anziani Combattenti. [00.28.15] A Villeurbanne elle a travaillé dans l'impression sur étoffe, dans une usine de chaussures, également dans la métallurgie. Elle a changé plusieurs fis de travail car c’était une époque aux nombreuses possibilités. Elle a aussi fait des pizzas au marché, a géré un restaurant. Elle a travaillé à Villeurbanne jusqu’à son mariage en 1965, et encore après jusqu'à 1970. Fichier 02 [00 :00 :00] Elle a un lien fort avec les chansons traditionnelles de sa région, qui s'appellent les villotte, qu'elle chante depuis son enfance. [00 :04 :00] Elle chante une chanson friulana , sur l’immigration et en fait une petite traduction: « on part, on part, on aurait de la chance, le printemps parfume, il nous attend au claire de la lune le vieux batelier, il rame, adieu beau ciel friulan, on débarquerait ensemble, loin loin loin. C'est vrai que je vais loin, je pars du pays mais pas du coeur. Reste tranquille, ma belle, car j’y retournerai si je ne meurs pas. » [00 :10 :00] Interprétation de « Bienvignut de l’Ungarie » traitant également de l’immigration pui interprétation d’une autre chanson d’amour Fichier 03 [00.00.00] Elle chante « Il Macaco », que sa grand-mère lui chantait. [00.02.38] Interprétation de « Sdrindulaile » [00.04.52] Interprétation d’ « Inno friulano » [00.05.55] Interprétation de « Stelutis Alpinis » [00.06.42] Une autre chanson [00.07.10] Interprétation d’ « Al cjante il ghal » autour de l'exil. [00.08.28] Chanson qu'elle a chanté à l'église lorsque sa fille s'est mariée. [00.09.43] Interprétation de « La vierte » qui signifie le printemps, puis de trois autres extraits de chansons. [00.12.35] Interprétation d’Olien Bevi puis de deux autres chansons [00.15.37] Interprétation de « O ciel Cjstiel a Udin » chason furlane particulièrement connue. ELle chante ensuite plusieurs courts extraits de chansons. [00.19.22] Interprétation de « Ciribiribin » [00.20.50]Interprétation de « Dait un tic a di che puarte » [00.22.02] Interprétation de « E l’Alegrie a ie dai giovins » qui signifie « la gaieté est aux jeunes ». [00.23.40] Interprétation de l’ « Ai demandade di sabide » [00.24.52] Interprétation d’une chanson classique.
Corpus Musiques migrantes de Villeurbanne
Nature du document enquête
Département Rhône
Aire culturelle France; Vénétie
Qualité bon
Documents numériques liés


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