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Document : archives sonores
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n° inventaire CMTRA FRAC069266_11AV0019
Titre Ensemble instrumental de Dakka Marrakchia : Rencontre avec Salah El Khaldi et Hafid du groupe Coyo de Marrakech
Commentaire Salah et Hafid ont grandit à Marrakech et se sont formés à la musique Dakka Marrakchia, musique populaire et percussive de la ville de Marrakech qui accompagne notamment les cérémonies de mariage. Depuis leur arrivée en France, à Villeurbanne, ils ont formé un groupe spécialisé dans les animations de mariage maghrébin. Ils essaient ainsi de faire vivre leur musique ici en France.
Responsabilité - Intervenant informateur :El Khaldi Salah
Hafid
 ; enquêteur :Barbet, Péroline
Date enregistrement-création 21 oct. 2009
Documents liés Fichier sonore
Descripteurs Maroc- guembri- Marrakech
Lieu latitude 45,766832
Lieu longitude 4,887151
Langue arabe; français
Genre du document morceau instrumental ; récit de vie
Instrument guembri
Sommaire 11AV0019_1 [00:00: 00] Présentation de Salah il explique comment est-il devenu musicien. [00:05:54] Présentation du Dakka Marrakchia. Il y a d'abord les chants, ensuite le rythme Gnawi, puis on accélère et on change de rythme (Afouss). Salah chante les rythmes. A la fin interviennent parfois les trompettes. Le moment le plus important de la cérémonie, ce sont les chants ("la poésie") qui peuvent durer 40 mn. Se suivent alors deux passages difficiles (les changements de rythmes). Chaque passage fait monter l'intensité et constitue en soi, une réussite. Ce n'est pas de la musique de transe, c'est de la musique festive et sociale, c'est un genre très différent de la musique gnawa ou Aissawa. [00:13:14] Hafid montre une extrait vidéo sur Internet. "Pour faire ce rythme, il faut minimum quatre personnes" [00:17:20] Hafid et Salah sont de Marrakech, "On fait ça par amour". Salah avait des oncles qui faisaient de la musique du gnawi, du oud. Il a pris quelques cours de Guembri. Salah parle de Ashura, une fête annuelle qui a lieu à Marrakech où la musique Dakka Marrakchia résonne partout. Puis Salah s'est mis à la musique gnawa, mais ne fait pas de lila. En relation au gnawa de divertissement et le gnawa des transes il s'agit de la même musique, ce qui provoque la transe c'est le déroulement et le contexte rituel (la durée, la chèvre, les couleurs etc ...). Au Maroc, il y a des différences suivant les villes, à Rabat, Meknes, à Essaouira, le rythme gnawa change. La musique est très vivante encore, "on trouve du gnawa partout". Au pied de l'immeuble de Hafid, une femme organisait aussi des lilas, il a "grandit avec ça". A Lyon : "Mais malheureusement ici à Lyon, il n'y a rien et c'est triste". Pour l'haid ou pour le Ramadan, en France il ne se passe rien au niveau musical. Il faut chercher les occasions pour jouer. Le groupe a joué pour la fête de la Musique, ils ont organisé une fête "à la marocaine", rue des Charmette. Pour les mariages, ici en France, les musiques ont surtout besoin "de bruit". Parfois dans les soirées, les anciens viennent demander des airs, et à ce moment là, on voit qu'ils connaissent vraiment la musique et qu'ils viennent de Marrakech. Le groupe officie plutôt pendant les cortèges et à la mairie, et pendant la première partie de la soirée ensuite un orchestre de musique orientale ou le DJ prend le relais. Les gens pensent parfois que les musiciens sont venus du Maroc, mais aujourd'hui on les trouve sur place, en France. Il existe à peu près 10 groupes de Dakka Marrakchia sur Lyon, parmi lesquels deux groupes sont véritablement bien . Hafid mentionne deux bons musiciens à Bourg en Bresse qui jouent de la musique traditionnelle. "Je suis arrivé avec force … je me suis dis pourquoi pas cette musique en France". Il sont arrivés en 2006 et 2004. Leur groupe n'a pas de local de répétition. Ils pensent à monter une association, car le fait de ne pas avoir de local pose un problème. "On a le droit de faire ça", "la vie en France, est dure". Quand il est arrivé en France, il ne parlait pas français, il a dû apprendre ici. Il a du trouver du travail pour rembourser les dettes et payer le loyer. il travaille chez Michelin comme agent de quai. Au Maroc il était footballeur, entre la musique et le sport il a choisi la musique en devenant "responsable du foklore marocain". Son histoire en France est devenu "un cauchemar". 11AV0019_2 [00:00:00] Ces musiques existent toujours au Maroc. "Ca va jamais mourir, ça s'apprends, c'est une fiereté". En France, la période dure seulement trois mois. Il faut du coup trouver des occasions pour faire des soirées. [00:02:00] L'ajout des trompettes et de la darbouka aux instruments traditionnels dévalue la musique à leurs yeux "ça devient du bruit". Trois instruments suffisent, car on entend mieux ce qui est joué. Certaines personnes sont de vrais connaisseurs et ils se manifestent parfois dans les mariages. Le Dakka Marrakchia et "l'animation" dans les mariages, ça n'a pas grand chose à voir. [00:05:21] Hafid montre un extrait sur internet. Le Dakka Marrakchia est une organisation collective de polyrythmies qui demandent beaucoup de rigueur et de discipline de la part de chacun. Tout est dans la réussite "du passage" et c'est ce qui rend tout le monde heureux quand la transition est bien exécutée. Différents extraits musicaux sont présentés. [00:19:11] Chant, guembri. Salah. Albania [00:24:09] Traduction. "on parle du dieu et du Prophète. Mots en relation avec la religion. Termes difficiles à traduire. "Ca vient du Mali". Il existe le petit fils d'un grand maître de Dakka Marrakchia à Pont Cheruy (Isère). Il faisait partie du groupe, maintenant tout le monde est un peu dispersé. Il ne pratique plus la musique que par plaisir. [00:27:00] Comment devient-on maître de Dakka Marrakchia. "C'est la personnalité et l'expérience, c'est le respect, c'est lui qui gère les choses". Entre les musiciens il y a un langage discret. [00:32 :57] Hafid a l'impression que les publics en France demandent avant tout "du bruit", ils veulent danser, sans vraiment connaître la musique. Il faut apprendre la musique sérieusement. [00:33:45] La musique Dakka Marrakchia se prête mal à des croisements avec d'autres musiques, ou d'autres instruments, contrairement à la musique gnawa. "C'est plus limité". Hafid explique que la vie est difficile en France, car "on est seul ici". "A Marrakech, toutes les portes sont ouvertes, tout le monde se connait, on aime quand il y a du monde".
Fonds Musiques migrantes de Villeurbanne
Nature du document enquête
Département Villeurbanne
Aire culturelle Maroc
Niveau de consultation Diffusion publique non commerciale
Durée 01:37:33
Qualité moyen
Documents numériques liés


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